Ouagadougou - La proclamation des résultats définitifs de l’élection de la présidentielle du 29 novembre par le Conseil constitutionnel aura lieu mardi, a annoncé le Conseil dans un communiqué dimanche.
Sauf surprise, il devrait valider l’élection de Roch Marc Christian Kaboré, ancien baron du régime de Blaise Compaoré passé dans l’opposition un an avant la chute du président en octobre 2014.
De sources concordantes, son investiture devrait avoir lieu le 22 décembre.
Aucun de ses adversaires n’a contesté le scrutin qui s’est déroulé de manière transparente et crédible de l’avis des observateurs.
M. Kaboré a obtenu la majorité absolue avec 53,49% des suffrages (1.668.169 voix) dès le premier tour contre 29,65% (924.811 voix) recueillis par son plus sérieux rival Zephirin Diabré.
Cette élection doit tourner la page d’une année de transition tendue et surtout de 27 ans de régime Compaoré.
Ce scrutin, couplé à des législatives, était organisé un an après l’insurrection populaire qui a chassé du pouvoir M. Compaoré en octobre 2014, alors qu’il tentait de modifier la Constitution pour briguer un nouveau mandat.
Le parti de M. Roch Marc Christian Kaboré est arrivé en tête des législatives sans toutefois obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Avec 55 députés sur un total de 127, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) devra trouver des alliés pour gouverner. Le parti de Zéphirin Diabré, l’Union pour le progrès et le changement (UPC), est arrivé second avec 33 députés. L’ancien parti de M. Compaoré, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), a obtenu 18 sièges
Prévus le 11 octobre, les scrutins avaient été reportés en raison du putsch raté le 17 septembre. Cette tentative de coup d’Etat, dans un pays qui en a connu beaucoup, avait été mise en échec par la mobilisation de la population et de l’armée loyaliste.
M. Kaboré, ancien banquier, est resté avec M. Compaoré pendant 26 ans, occupant des postes prestigieux avant de tomber en disgrâce et de quitter le régime 10 mois avant sa chute.
Le président élu a promis de s’attaquer au chômage des jeunes, endémique dans ce pays pauvre de 18 millions d’habitants ou de moderniser le système de santé.
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