Situation nationale : «L’UPC n’ira au gouvernement qui si son programme est appliqué»

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Publié le dimanche 13 decembre 2015 | FasoZine

© aOuaga.com par Séni Dabo
Modification de l`article 37 : l`UPC condamne l`initiative des députés CDP
Samedi 13 septembre 2014. Ouagadougou. Siège national de l`UPC. Les députés de l`Union pour le progrès et le changement (UPC, opposition) ont animé une conférence de presse pour dénoncer le projet de proposition de loi sur la modification de l`article 37 de la Constitution initié par leurs collègues du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir). Photo : député Adama Sosso, secrétaire national de l`UPC

L’Union pour le progrès et le changement (UPC) a tenu ce samedi 12 décembre 2015 à Ouagadougou, la première session de son Bureau politique national (BPN) d’après élections. Bilan du scrutin couplé -Législatives et présidentielle- du 29 novembre dernier, préparation des élections municipales de 2016 à venir et la question des alliances. Ce dernier point, selon le secrétaire général du parti, Adama Sosso, n’a pas été tranché. « Je suis au regret de vous dire que la question n’a pas encore totalement été tranchée. C’est une question qui ne dépend pas seulement de l’UPC», a-t-il laissé entendre.

L’UPC ira-t-elle au gouvernement ou restera-t-elle dans l’opposition ? C’est à cette question que le BPN, présidé par son président Zéphirin Diabré, avait promis de trancher au sortir de cette réunion de plus de trois heures à laquelle ont participé les représentants provinciaux et les 33 nouveaux députés du parti. La principale conclusion livrée à la presse par Adama Sosso, secrétaire général du parti est que les consultations sont toujours en cours afin de décider de la position à adopter.

« Nous avons besoin d’écouter les uns et les autres, d’écouter nos camarades. Le Bureau politique national a donné mandat à la direction du parti de capitaliser toutes les rencontres et contacts pris avant de décider », a révélé Adama Sosso. Il a aussi indiqué que son parti n’a pas encore été approché par le nouveau parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), et donc que les discussions se font avec ceux qui ont été approchés.

« Pour le moment donc, je pense qu’il est prématuré de dire que nous allons aller ici ou là. Une chose est sure, la position que l’UPC va adopter sera celle qui va dans le sens de pouvoir travailler à un vrai changement dans ce pays. C’est pour cela que les gens sont sortis les 30 et 31 octobre 2014, c’est pour cela qu’il y a eu des martyrs. Et nous ne pensons pas nous arrêter en si bon chemin », a précisé M. Sosso.

Par ailleurs, il a indiqué que même si d’aventure « Le parti du lion » décidait de rejoindre le parti au pouvoir dans un gouvernement et au Parlement, il y aura des préalables qu’il ne saurait dévoiler maintenant. Tout de même, les seules conditions non négociables sont l’intérêt du peuple insurgé et l’application du programme du candidat Zéphirin Diabré.

« Qu’est-ce qui vous dit que si aujourd’hui nous devons aller (au gouvernement, Ndlr). Ce n’est pas le programme de l’UPC que nous irons appliquer ? Si tel est le cas, est ce qu’il n’y aura pas eu un changement ? (…) Le vainqueur est le MPP, mais si malgré tout nous sommes appelés à imprimer le rythme de vie de la Nation, nous allons le faire dans l’intérêt du pays et surtout, en tenant compte également de notre manière de faire. Vous n’allez pas nous dire d’aller faire autre chose que ce pour laquelle nous nous battons tous les jours », a martelé Adama Sosso.

En ce qui concerne les élections municipales de 2016, « considérées comme un enjeu de taille pour la conquête du pouvoir », le BPN de l’UPC a décidé de tout mettre en place pour que le parti puisse sortir victorieux en remportant « la grande majorité des communes ».

Quant au bilan de la campagne et des élections couplées, il a été jugé satisfaisant au regard des résultats qui ont classé le candidat Zéphirin Diabré, deuxième à la présidentielle avec 29,65% et offert 33 sièges de députés au parti.

Dimitri Kaboré