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© aOuaga.com par Séni Dabo
Hommage : Norbert Zongo immortalisé à travers une avenue Samedi 12 décembre 2015. Ouagadougou. La délégation spéciale de la commune de Ouagadougou a baptisé une portion de la rue 54.9 située dans l`arrondissement 12 du nom de Norbert Zongo, journaliste d`investigation assassiné en 1998 |
Le gouvernement de la transition burkinabè a baptisé samedi une Avenue située à la sortie Sud de Ouagadougou, du nom du journaliste Norbert Zongo tué le 13 décembre 1998 alors qu’il enquêtait sur le meurtre d’un chauffeur du frère cadet de l’ex-président Blaise Compaoré.
L’Avenue Norbert Zongo à la sortie Sud de Ouagadougou
A l’occasion du baptême de cette avenue "qui mène vers les lieux de son destin fatal" à Sapouy (100 kilomètres de Ouagadougou), "je voudrais (saluer) un acte matériel méritoire, longtemps attendu", a déclaré Chrysogone Zougmoré, président du Collectif des organisations de la société civile et politique (CODMPP), engagé depuis 17 ans autour du dossier Norbert Zongo devant la Justice.
"Aujourd’hui, 17 années après, notre attente de la vérité et notre soif de justice demeurent vivaces et inextinguibles", a ajouté le responsable du Mouvement burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP), en présence du Premier ministre Isaac Zida.
Les autorités de la transition ont décidé de rouvrir en 2015 l’enquête sur l’affaire Norbert Zongo qui avait été classée en 2006 par la justice burkinabè pour "non-lieu", sous l’ex-président Blaise Compaoré (1987-2014).
Norbert Zongo a été retrouvé mort brûlé à 49 ans, dans sa voiture avec trois compagnons d’infortune à Sapouy alors qu’il investiguait sur la mort mystérieuse de David Ouédraogo, chauffeur de François Compaoré, frère cadet et conseiller spécial du président déchu M.Compaoré.
"Ceux qui ont assassiné Norbert Zongo, pour ceux qui sont encore vivants, sont désormais aux arrêts. Nous attendons maintenant leur jugement pour que le peuple puisse savoir qui a ordonné (son) assassinat. Aujourd’hui, nous avons foi en la justice", a déclaré sans autre précision le Premier Isaac Zida à la cérémonie de baptême.
Trois éléments de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle, l’unité putschiste de la mi-septembre, ont été inculpés dans le cadre de la procédure judiciaire, selon l’avocat du dossier Me Bénéwendé Sankara, cité par la presse locale.
HZO
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