Le Burkina Faso est fréquemment touché par des épidémies de méningite. En effet, notre pays fait partie de la « ceinture africaine de méningite » définit par Lapeysonie. On appelle « ceinture africaine de la méningite » la zone qui s'étend sur toute la largeur du continent africain de la Gambie à l'ouest jusqu'au Soudan et à certaines régions de l'Ethiopie à l'est. Au nord, la zone est délimitée par le désert sub-saharien et au sud par la forêt tropicale de la République Centrafricaine. La période de haute transmission de la méningite est celle de l’harmattan qui souffle de Janvier à Mai
Notre pays a connu des épidémies à grande amplitude dont celle de 1996 qui a été particulièrement dévastatrice. Entre 2002 et 2003, de nouvelles vagues d'épidémies ont fait des ravages dus à l'émergence d'un nouvel agent pathogène méningococcique qui sévissait jusqu'alors essentiellement en Arabie Saoudite.
1. Qu’est-ce que la méningite ?
La méningite est une maladie infectieuse contagieuse causée par beaucoup de germes pathologiques (méningocoque, pneumocoque, etc…) très grave qui tue si le malade n’est pas traité à temps dans un centre de santé. Les enfants sont les plus touchés par la maladie.
Les signes cliniques d'un début de méningite sont généralement une très forte fièvre (>39°C) et de violentes céphalées dont l'intensité croissante devient vite insupportable. Autres manifestations fréquentes :
o la raideur de la nuque,
o bombement de la fontanelle chez les nourrissons,
o vomissements.
o des signes neurologiques
La méningite peut rendre sourd, muet, aveugle ou provoquer des troubles mentaux après la guérison.
2. Mesures recommandées pour éviter la méningite
La méningite se transmet de personne à personne par des secrétions provenant de la gorge ou des narines. Aussi les secrétions rejetées par les malades sont transportées par les vents et poussières et favorisent ainsi la dissémination de la maladie. Pour réduire le risque, il est nécessaire donc de :
o éviter autant que possible de s’exposer ou d’exposer les enfants à la poussière ;
o éviter que les muqueuses nasales ne se dessèchent en les humidifiant avec du beurre de karité ;
o se présenter dans une formation sanitaire dès l’apparition de fièvre, toux, torticolis, etc ;
o bien protéger les enfants en les habillant convenablement ;
o arroser les surface avant de les balayer ;
o éviter que les enfants se promènent dehors sans nécessité lorsqu’il ya du vent et de la poussière;
o éviter les attroupements pendant les épidémies
3. Des questions de vaccination
Pour certaines formes de méningite, il existe des vaccins. Pour d’autres il n’en existe pas ou existe en très faible quantité au niveau mondial. La vaccination contre une forme de méningite ne procure pas une protection contre les autres formes. Toute survenue de méningite n’implique pas forcement une vaccination réactive car cela est déterminée par l’identification du germe en cause et la disponibilité du vaccin approprié.
En 2010, une vaccination de masse a été réalisée contre le méningocoque A. Les germes en cause actuellement sont autres que le méningocoque A. C’est pourquoi les autres mesures de prévention sont fortement recommandées.
Ministère de la Santé