Sa victoire, obtenue dès le premier tour de la présidentielle, ne doit rien au hasard. Kaboré s'y est consacré avec méthode depuis ce jour de janvier 2014 où il a rompu avec Blaise Compaoré. Créant, avec deux alliés, un parti dont il a fait une machine à gagner.
Norbert Zongo l’avait prédit il y a plus de quinze ans. Avant de mourir assassiné dans sa voiture, le 13 décembre 1998, pour s’être intéressé de trop près au côté obscur du régime de Blaise Compaoré, le journaliste burkinabè avait écrit que le changement viendrait de l’intérieur du pouvoir. Il avait vu juste. Un peu plus d’un an après l’insurrection populaire qui a fait tomber l’ancien maître de Ouagadougou, ses compatriotes ont choisi un pur produit du système, un homme longtemps perçu comme le dauphin de Compaoré mais qui avait fini par lui claquer la porte au nez.
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