Le Premier ministre de la transition burkinabè Yacouba Isaac Zida a baptisé jeudi le rond-point de Tampouy, un quartier populaire dans le Nord de Ouagadougou, "Place de la jeunesse" en hommage à la résistance des jeunes lors du putsch du 16 septembre 2015 et du soulèvement populaire des 30 et 31 octobre 2014.
A la suite "des événements des 30 et 31 octobre 2014 (insurrection populaire) et du 16 septembre 2015 (putsch), on a vu une jeunesse déterminée, résolument décidée à prendre son destin en main et qui s’est opposée de façon farouche aux velléités de confiscation de la démocratie", a rappelé le Premier ministre Zida face à la presse.
Le rond-point dédié à la jeunesse qui s’est battue pour qu’il y ait "plus de démocratie", est situé à la croisée des avenues du Yatenga, de la Brigade verte et celle de Jacques Mozart.
Pour le Premier ministre Isaac Zida, "c’est un symbole qui a tout son sens", espérant que la jeunesse "va s’approprier de cette place et travailler à ce qu’elle reflète ses aspirations".
Quant au représentant des jeunes, le député de la transition Hervé Ouattara, porte-parole de l’organisation de la société civile, "Citoyen africain pour la renaissance" (CAR), qui a affirmé sa "satisfaction", a souhaité que le nouveau gouvernement qui remplacera celui de la transition "prenne en compte les aspirations de la jeunesse dans tous ce qu’il posera comme acte".
Les 30 et 31 octobre 2014, des Burkinabè ont manifesté violemment contre l’adoption d’un projet de loi qui devrait faciliter la modification de l’Article 37 de la Constitution en vue de permettre à l’ex-président Compaoré après 27 ans au pouvoir (1987 à 2014) de briguer un cinquième mandat constitutionnel.
Cette opposition et celle qui a fait avorter le coup d’Etat du 16 septembre de l’ex-garde présidentielle a causé la mort de plus d’une quarantaine de personnes et plus de 800 blessés essentiellement parmi les jeunes.
"La jeunesse dans notre pays occupe une position centrale pour ce qui concerne l’avenir de la nation", a indiqué M. Zida, affirmant que "nous ne pouvons pas bâtir une nation avec un avenir meilleur si nous ne prenons pas en compte notre jeunesse".
DZO