Le taux de prévalence du VIH/SIDA au Burkina Faso, en baisse significative depuis 1997, pourrait connaître un rehaussement si rien n’est fait au niveau des décideurs politiques, ont averti les responsables du Réseau africain jeunesse santé et développement au Burkina Faso (RAJS/BF), lors d’une conférence de presse, à Ouagadougou.
Le chargé des opérations du secrétariat exécutif national du RAJS/BF, Désiré Hamadou Thiombiano qui co-animait la conférence de presse, mardi à Ouagadougou, a rappelé que ‘'de 7,17% en 1997, la prévalence du VIH/SIDA au Burkina Faso est descendue à 0,92% en 2014.
Selon lui, cette chute du taux de prévalence est tributaire d'une somme d'actions allant de la gratuité des antirétroviraux (ARV), à l'intégration Santé sexuelle et de la reproduction (SSR)/ VIH.
Il a aussi cité comme facteurs favorisants, la disponibilité de la prise en charge, l'existence d'un plan multisectoriel de lutte contre le SIDA et les IST, la disponibilité du conseil de dépistage, les actions ciblées sur les groupes spécifiques et vulnérables et l'existence de partenaires techniques et financiers.
Cependant, M. Thiombiano a souligné que si rien n'est fait pour conserver ces acquis, le taux d'infection au VIH/SIDA connaitra pour coup sûr, un rehaussement, dans les prochains bilans.
Il a précisé que certains indicateurs sont révélateurs de cet état de fait, évoquant, par exemple, ‘'le nombre important de grossesses en milieu scolaire qui montre que beaucoup d'adolescents et de jeunes ont des rapports sexuels non protégés''.
Face à cette situation et pour répondre à leur rôle de veille et de sensibilisation, les responsables du RAJS/BF ont dit vouloir attirer l'attention de l'opinion nationale et internationale sur l'urgence à se prémunir d'une probable hausse de la prévalence du VIH/SIDA au Burkina Faso.
Entre autres solutions, le Réseau a préconisé que les autorités du futur gouvernement sortent ‘'des discours creux'' pour des actions concrètes.
En outre, les responsables du RAJS/BF ont suggéré, d'oser briser le tabou sur la sexualité afin de donner les vraies informations qui pourront sauver leurs enfants du double risque de la contraction du VIH/SIDA et des grossesses non désirées.
ALK/od/APA