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Art et Culture

Culture: Alif Naaba met un centre de création à la disposition du monde des arts
Publié le jeudi 10 decembre 2015  |  FasoZine
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Prix Norbert Zongo du journalisme d`investigation : Ladji Bama doublement sacré
Mercredi 21 octobre 2015. Ouagadougou. SIAO. Ladji Bama du bimensuel Le Reporter a été doublement sacré à la cérémonie de remise du Prix Norbert Zongo du journalisme d`investigation en s`illustrant dans la catégorie Presse écrite et en remportant le Sebgo d`or qui récompense l`oeuvre la plus excellente. Photo : Alif Naaba, artiste-musicien burkinabè




Le centre « Paongo », a été inauguré ce mardi 8 décembre 2015. Initié par l’artiste musicien Alif Naaba, ce centre est un cadre d’échanges et de rencontres entre l’ensemble des personnes intervenant dans le milieu artistique. Dans la foulée, les activités dédiées à la création artistique ont été lancées.

Il est fréquent que les artistes se retrouvent dans des endroits pas très commodes pour échanger avec leurs administrateurs et bien d’autres, au sujet de leur carrière. Pour Alif Naaba, il était temps de trouver une solution pour pallier cette situation. D’où la réalisation du centre « Paongo ». « J’ai voulu un lieu où les artistes pourront venir travailler en toute quiétude. Dans cet espace, il sera question de mettre beaucoup plus l’accent sur la création artistique », confie-t-il.

C’est fort de son expérience vécue à la cité des arts à Paris qu’Alif Naaba a décidé de mettre en place une telle résidence, qui permettra aux artistes du Faso de bénéficier de formations relatives à leur carrière. « Paongo » qui est une initiative de La cour du Naaba (label de production), vise à réunir des artistes nationaux et internationaux afin de stimuler la création artistique à partir de repères. C’est ainsi que, selon le promoteur et directeur du centre, « des sommités de la musique africaine telles Didier Awadi, Ismaël Lo, Lokua Kanza et bien d’autres ont accepté d’apporter leur contribution pour booster le développement de la filière musicale au Burkina Faso ».

Le centre Paongo permettra également à des personnes désirant embrasser la carrière d’administrateurs culturels (managers culturels) de se former aux côtés de structures aguerries dans ce milieu. A cet effet, à en croire Alif Naaba, l’heure est venue d’avoir une nouvelle race de managers pour accompagner les artistes qui, de plus en plus, doivent évoluer.

Cette cérémonie d’inauguration du centre Paongo était placée sous le parrainage du ministre de la Culture et du Tourisme, Jean Claude Dioma. Celui-ci en a profité pour réaffirmer le soutien de la structure qu’il dirige à l’endroit de l’ensemble de la sphère culturelle et en particulier à ce genre d’initiatives. Pour lui, cet espace constitue une véritable aubaine pour le paysage musical national, dans la mesure où il n’existe pratiquement pas de lieu adéquat pour permettre aux artistes de s’exprimer.

Selon Jean Claude Dioma, cela est dû au fait que « l’administration culturelle publique a toujours des insuffisances pour ce qui est de pouvoir créer des espaces aussi bien à Ouagadougou, que du côté de Bobo-Dioulasso ». Par conséquent, il convient de reconnaître que ce déficit est pris en charge par des initiatives privées, qui, dans cet élan de contribuer au développement culturel de la Nation bénéficient du soutien du ministère dont il a la charge.

C’est ce qu’a fait comprendre le parrain de cette manifestation avant de demander au promoteur du centre Paongo « de continuer à se battre et à chercher les soutiens nécessaires aussi bien à l’international que sur le plan local », en vue de l’atteinte des objectifs fixés à travers la mise en place de cet espace.

Paongo est un centre qui possède un studio « équipé d’un matériel de pointe » qui servira d’espace de répétition pour les artistes mais aussi de résidence de création. En outre, il pourra accueillir les créateurs qui voudront y séjourner, car il dispose également de dortoirs.

Paongo, qui signifie en langue mooré « la richesse ou encore le gain », est un espace entièrement consacré à la création musicale. Il appartient de ce fait à l’ensemble des artistes burkinabè. Lesquels artistes n’ont ménagé aucun effort pour apporter leur soutien à Alif Naaba, lors de cette cérémonie marquant le début des activités du centre artistique. Ce dernier a émis le souhait que ses compères fassent de ce lieu le leur et qu’il puisse grandir.

Guy Serge Aka
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