L’Alliance pour la mouvance présidentielle (AMP) a organisé, le jeudi 23 mai 2013 à Ouagadougou, une conférence de presse au cours de laquelle, elle a expliqué les raisons de son vote en faveur de la création du Sénat.
L’Alliance pour la mouvance présidentielle (AMP) a donné son quitus pour la mise en place du Sénat. Pour expliquer les raisons de son aval, elle a rencontré la presse le jeudi 23 mai 2013. Selon le président de l’AMP, Amadou Diemdioda Dicko, ce vote favorable s’explique par leur participation aux travaux du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP), aux assises régionales et nationales qui ont confirmé la volonté des participants de créer une deuxième Chambre, le Sénat. L’autre raison est que cette chambre haute comptera en son sein des représentants de la société civile, des collectivités territoriales, de la chefferie coutumière et religieuse, du genre, des Burkinabè de l’étranger, a ajouté M. Dicko. Pour lui, rien ne vaut la prise en compte de ces couches socioprofessionnelles, religieuses et coutumières qui contribuera au renforcement du jeu démocratique. En outre, le Sénat peut être perçu comme «un contre-poids à l’Assemblée nationale du fait que les lois sont soumises aux deux Chambres. Ce qui contribuera nécessairement à l’amélioration de la qualité du travail législatif», a-t-il poursuivi. Le président de l’AMP a alors invité ses militants et militantes à demeurer «sereins» face au débat actuel sur le Sénat qui, du reste, donne «l’occasion à certains manipulateurs de semer les germes de la haine et de la désobéissance dans les esprits des paisibles populations». A cet effet, a annoncé M. Dicko, par ailleurs président de la Convention des forces démocratiques du Burkina (CFD/B), l’AMP compte aller très prochainement en campagne pour expliquer à ses militants le sens de leur vote favorable sur la loi organique portant organisation et fonctionnement du Sénat le 21 mai dernier. L’AMP est composée de trois partis que sont la Convention des forces démocratiques du Burkina (CFD/B), l’Organisation pour la démocratie et le travail (ODT) et le Rassemblement pour le développement du Burkina (RDB). Elle compte cinq députés siégeant à l’Assemblée nationale, un président de conseil régional et treize (13) maires de communes dont trois urbaines.
