OUAGADOUGOU - Une Commission chargée de la réforme de l'armée burkinabè en vue de faire face aux défis sécuritaires marqués par la menace terroriste a entamé mardi ses travaux à Ouagadougou, a constaté sur place Xinhua.
Le président de la transition, Michel Kafando qui a présidé les travaux, a déclaré que cette réforme doit être conçue dans un plus grand dessein, précisant qu'elle devra répondre à des questions d'importance telles que les menaces terroristes, le grand banditisme, la criminalité transfrontalière et la gestion collective des conflits.
M. Kafando a ajouté qu'au terme de ces travaux, les spécialistes mettront à la disposition des autorités politiques et militaires, l'éclairage nécessaire permettant de prendre des décisions pertinentes engageant l'avenir des Forces Armées.
Le Burkina Faso, à l'instar de ses voisins du Sahel, fait face à la menace terroriste depuis plusieurs mois. Un convoi essentiellement composé de véhicules transportant de l'or, d'une société minière installée à Inata, dans le Nord du Burkina Faso, a été attaqué deux jours avant les élections, par des hommes armés non encore identifiés.
Cinq individus suspectés d'appartenir à des groupes terroristes ont été mis aux arrêts, le 28 novembre dernier, à Pakala, village situé à l'Est du pays.
Trois gendarmes burkinabè ont été tués, le 9 octobre dernier, dans l'attaque de leur poste à Samorogouan, près de la frontière malienne, par une cinquantaine d'hommes armés non encore identifiés.
Des charges explosives avaient été découvertes à une dizaine de kilomètres du lieu de l'attaque.
Des hommes lourdement armés avaient attaqué la mine de manganèse de Tambao, avant d'enlever un Roumain chargé de la sécurité des lieux, alors qu'en fin juin, le poste de douanes de Déou, toujours dans le Nord du Burkina Faso, frontalier avec le Niger et le Mali, avait aussi été attaqué à la Kalachnikov.