Ils sont au nombre de 248, les Burkinabè rapatriés de la Guinée-Conakry à regagner le bercail. Après 12 jours de détention dans un camp militaire, nos compatriotes sont arrivés à Bobo-Dioulasso, le dimanche 6 décembre 2015.
Le rêve de nos compatriotes de faire fortune dans les mines d’or au pays d’Alpha Condé s’est brisé. 248 d’entre eux ont été traqués, pillés et rapatriés de la Guinée-Conakry depuis le 2 décembre 2015. Ahmadé Ouédraogo est ressortissant de Ouahigouya. Il raconte le calvaire qu'il a vécu : «Tout est allé très vite. Les forces de sécurité sont venues nous chasser une nuit. Nous avons fui dans notre chantier pour les éviter mais là aussi ils nous ont rejoints et nous ont embarqués en destination d’un camp militaire. Nous ignorons bien ce qu’ils nous reprochent mais nous avons côtoyé la mort. Voyez vous-mêmes, une miche de pain pour 6 personnes. Vraiment nous avons vécu le martyre.».
Comme ce dernier, chacun pouvait relater les conditions inhumaines de leur détention.
L’accueil, à Bobo-Dioulasso, le dimanche 6 décembre 2015, soit 4 jours après le rapatriement, le premier responsable de la région, le gouverneur Alfred Gouba, dit être venu témoigner le soutien des autorités. Il n’était pas seul. Des équipes spécialisées de la Croix rouge et de la direction régionale de l’Action sociale et de la solidarité nationale des Hauts-Bassins pour apporter soutien et réconfort moral aux compatriotes qui auraient tout perdu dans cette chasse à l’homme en Guinée-Conakry.
Selon les services de l’Action sociale, ces expulsés sont originaires notamment des régions du Centre, du Plateau central, du Centre-Est, du Nord, du Sahel, des Cascades. de la Boucle du Mouhoun et des Hauts-Bassins.
Correspondance particulière de Alexis Omer