Majorité à l’assemblée: le CDP, l’UPC et le MPP « courtisent » l’UNIR/PS

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Publié le mercredi 9 decembre 2015 | FasoZine

© L’Express du Faso par Evrard Ouédraogo
Présidentielle 2015 : Me Bénéwendé Sankara désigné candidat unique des sankaristes
Dimanche 17 mai 2015. Ouagadougou. Palais des sports de Ouaga 2000. La convention pour le renouveau sankariste de 48 heures s`est achevée par la désignation de Me Bénéwendé Sankara comme candidat unique des partis sankaristes à l`élection présidentielle du 11 octobre 2015. Photo : Nestor Bassière, président du comité d`organisation de la convention

Le samedi 5 décembre dernier, Salif Diallo du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et les 17 partis alliés avaient appelé les autres partis progressistes tels l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (Unir/PS) à rejoindre la barque de la coalition de la majorité à l’Assemblée nationale afin de permettre au président élu d’obtenir la majorité absolue au sein du nouveau parlement. Ce mardi 8 décembre 2015 à Ouagadougou, à l’occasion de la visite d’une délégation de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) conduite par Joachim Baggnan, vice-président de l’institution, au siège du parti de « l’œuf », Nestor Bassière le 1er vice-président de l’Unir/PS a laissé entendre que c’est à l’instance dirigeante de son parti d’en décider. « Nous allons convoquer un bureau politique national qui va en décider», a-t-il dit en substance.

La question qui taraudait les esprits des journalistes venus couvrir cette visite de la Ceni était celle-ci: l’Unir/PS va-t-elle accepter l’invitation du MPP en quête de majorité à la nouvelle Assemblée nationale ou va-t-elle rester dans l’opposition ? Interrogé, Nestor Bassière le 1er vice-président de l’Unir/PS, répondra qu’hormis le MPP et ses alliés, d’autres partis, à savoir l’ex parti au pouvoir le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et l’Union pour le progrès et le changement (UPC) de Zéphirin Diabré ont approché le directoire de son parti en vue de discussions pour une alliance.

«C’est pour vous dire que ce n’est pas seulement avec le MPP que nous avons des échanges. Nous avons des échanges avec l’ensemble des partenaires qui pensent qu’à un certain moment l’Unir peut constituer une force avec laquelle il faut travailler. Donc l’Unir/PS est ouverte», a-t-il ajouté. A l’en croire donc, la position de son parti sera décidée par le Bureau politique national en fonction de l’analyse de la situation qu’il fera.

En ce qui concerne la visite de la Ceni, M. Bassière a affirmé que la délégation conduite par le vice-président Joachim Baggnan est venue « saluer le comportement républicain du candidat de l’Unir/PS qui, non seulement a accepté les résultats tels que proclamés par la Ceni, mais a félicité le candidat que le peuple a choisi».

Quant aux visiteurs du jour, ils expliquent, par la voix de M. Baggnan, que cette visite a été placée sous le signe de la reconnaissance car le candidat du parti à la présidentielle, Bénéwendé Sankara, a effectivement eu une attitude républicaine au moment de la campagne électorale et au moment de la proclamation des résultats qui l’ont relégué dans le rang des 13 perdants. «En félicitant le candidat élu, c’est pour nous un bon signe pour la crédibilité du travail que nous avons fait », a-t-il confié.

Notons qu’à cette visite, le président de la Ceni, Me Barthélémy Kéré, était absent pour cause de déplacement hors du pays. Est-ce la raison pour laquelle Me Bénéwendé Sankara s’est fait aussi représenter? Sondé, Nestor Bassière dira qu’il n’en n’est rien. « Je vous rassure que c’est un problème de dernière minute qui a fait que le président de l’Unir/PS n’a pas pu recevoir la Ceni. Cela n’a rien à voir avec la personnalité qui vient au niveau de la Ceni», a-t-il répondu.

En rappel, l’Unir/PS était en lice pour les élections couplées-présidentielle, législatives- du 29 novembre 2015. Selon les résultats provisoires, son candidat à la présidentielle, Bénéwendé Sankara, est venu à la 4e position avec 2,77%. Aux législatives, le parti a engrangé cinq sièges de députés sur les 127 à pourvoir, ce qui le classe comme 4e force politique du Burkina Faso.

Dimitri Kaboré