Burkina: Le MPP envisage de créer des alliances pour s’assurer ‘’d’une majorité stable’’ au parlement

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Publié le mardi 8 decembre 2015 | AIB

© aOuaga.com par G.S
Présidentielle 2015 : le MPP remercie les militants pour la victoire de son candidat
Samedi 5 décembre 2015.Ouagadougou. La direction nationale de la campagne du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a animé une conférence de presse pour remercier ses militants et le peuple burkinabè pour la victoire de son candidat, Roch Marc Christian Kaboré, à l`élection présidentielle du 29 novembre dernier

Ouagadougou - Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) qui a remporté la présidentielle du 29 novembre, mais qui ne dispose d’une majorité absolue, va créer des alliances avec d’autres partis politiques pour s’assurer «une majorité stable» à l’Assemblée nationale, a-t-on appris de sources médiatiques.

Arrivé en tête des législatives avec 55 députés sur les 127, et ne disposant pas de la majorité absolue (64 sièges), le MPP et les 17 partis qui l’on soutenu vont devoir compter sur des alliances pour permettre au nouveau président Roch Kaboré de pouvoir mettre en œuvre son programme politique, a reconnu le premier vice-président du parti Salif Diallo, au cours d’un point de presse, relayé lundi par le quotidien privé l’Observateur Paalga.

«Nous avons pris des contacts et l’alliance qui se mettrait en place prendra en compte et les partis politiques et les Organisations de la société civile (OSC)», a confié M. Diallo, tout en indiquant que des «précisions seront données sur les contours de ces alliances».

Pour lui, l’idée d’une telle alliance n’est pas de créer un exécutif uniquement avec les partis politiques mais d’intégrer certains facteurs car selon lui, ‘’la donne au Burkina Faso est qu’il y a des partis politiques, des autorités coutumières et religieuses, des OSC’’.

Les OSC ont joué un rôle déterminant dans la chute de l’ancien président Blaise Compaoré, en octobre 2014, avant de contribuer en septembre 2015, à la mise en échec du coup d’Etat orchestré par des officiers qui lui sont restés fidèles.

« Nous sommes très au sérieux avec les OSC(…) avec eux, il y aura une relation honnête, apaisée et surtout de dialogue», a promis.

De l’avis de M. Diallo, le MPP n’envisage pas pour l’instant de sceller une alliance avec le parti de M. Compaoré, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), arrivé troisième aux législatives avec 18 députés.

Le MPP est né en janvier 2014 de la dissidence de 75 membres influents du CDP dont le président nouvellement élu Roch Kaboré, l’ancien maire de Ouagadougou Simon Compaoré et l’ex ministre d’Etat Salif Diallo.

«Tant que le CDP va continuer de défendre Blaise Compaoré et sa vision politique, il va être difficile pour nous de faire un rapprochement avec lui», a déclaré Salif Diallo, également ancien conseiller spécial du président Compaoré.

Selon lui, «il faut donner le temps au CDP qui s’est arc-bouté à défendre la modification de l’article 37, contrairement aux aspirations du peuple, de faire son autocritique».

L’entêtement du président Compaoré à modifier à la hausse, le nombre de quinquennats au pouvoir, pour gouverner à terme au-delà de 28 ans, a été à la base de l’insurrection populaire qui a fait basculer son régime, rappelle-t-on.

Agence d’Information du Burkina

rs/taa