Un institut des médias vient d’être créé à l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso (UPB), dans la 2e ville du Burkina Faso et va former les professionnels et futurs journalistes en ‘’techniques des métiers de l’information’’, a appris APA, samedi, à l’issue d’une conférence de presse animée par les initiateurs du projet.
Au cours de la conférence de presse, samedi, à Ouagadougou, les initiateurs du projet ont expliqué que l’idée de ce master 2 en ‘’techniques des métiers de l’information’’ a germé dans le cadre de l’Institut des médias (IM), nouvellement créé au sein de l’UPB.
A les entendre, sa concrétisation a été possible grâce à la coopération avec l’Institut de la communication (ICOM) de l’Université Lumière-Lyon 2, l’Association Reporters solidaires (RS) et l’Union des journalistes, communicateurs et correspondants de presse des Hauts-Bassins (UJCP-HB).
‘’Ouvert aux ressortissants de l’Afrique francophone, il a pour objectif de former des étudiants aux métiers de l’information et du journalisme et/ou de renforcer les capacités des professionnels des médias en leur offrant la possibilité de suivre un cursus adapté au contexte africain tout en bénéficiant de l’expertise de l’ICOM, d’enseignants qualifiés et de l’expertise de journalistes français et africains’’, a expliqué Christine Cognat de l’association Reporters solidaires.
Pour elle, ce master permettra à un grand nombre de d’étudiants et de journalistes de suivre un cursus similaire à l’issue duquel ils pourront, pour certains d’entre eux, rejoindre un master international en journalisme à l’ICOM afin d’obtenir un double diplôme.
Pour sa part, le vice-président de l’UPB, Aboubacar Toguyeni, a laissé entendre qu’il s’agit d’une expérience unique en son genre et qui tenait à cœur l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso.
Aux dires de la représentante de Reporters solidaires, la sélection des candidats se fait sur dossier et entretien.
Christine Cognat a souligné que le master est ouvert aux journalistes ou animateurs médias, titulaires du Baccalauréat ou admis à un examen spécial d’entrée, totalisant au moins cinq années d’expérience professionnelle.
A eux s’ajoutent les journalistes ou animateurs médias titulaires d’une licence ou d’un diplôme jugé équivalent et justifiant d’au moins deux années d’expérience professionnelle. Peuvent également s’inscrire les titulaires d’un diplôme de niveau Bac + 4, toutes disciplines confondues.
De l’avis des animateurs de la conférence de presse, chaque étudiant peut formuler une demande de bourse auprès des ambassades de France, de la Cellule d’échange et de partenariats Rhône-Alpes, Afrique de l’Ouest, Madagascar (CEPRAOM), de différentes fondations ou associations, d’entreprises privées, de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), de l’UNESCO, etc.
Il ressort que l’Institut des médias devrait ouvrir ses portes à la rentrée académique 2015-2016, mais cela a été reporté à cause des évènements liés à l’insurrection populaire d’octobre 2014 au Burkina Faso. Ainsi, l’ouverture des portes de l’institut est reportée à la rentrée universitaire 2016-2017.
‘’Le master en journalisme peut débuter dès lors qu’il réunit 20 inscriptions’’, a confié Mme Cognat avant d’ajouter que le nombre d’étudiants sera limité à 40 par classe.