Le Chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara a promis, samedi soir, à Abidjan qu'il va «traiter avec les nouvelles autorités burkinabè, la question» des supposées écoutes téléphoniques entre le Président du parlement ivoirien Guillaume Kigbafori Soro et l'ex-ministre des affaires étrangères du Burkina Faso Djibril Bassolé.
"J'ai rencontré le Président Guillaume Soro à Paris. J'en ai parlé avec Guillaume Soro et le moment venu, nous allons traiter cette question avec les nouvelles autorités burkinabè", a déclaré le Président Alassane Ouattara interrogé par la presse à son retour à Abidjan après une tournée de près d'un mois qui l'a conduit en France, à Malte et en Afrique du Sud.
"D'ailleurs, je précise que j'ai téléphoné dès le lendemain (des résultats) de l'élection présidentielle le Président Roch Marc Christian Kaboré pour le féliciter et lui dire que nous serons présents à son investiture", a-t-il ajouté.
L'élément sonore en question attribué à MM. Soro et Bassolé a été rendu public, courant novembre, par l'intermédiaire d'un journaliste proche du régime de l'ex-chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo. Il a été par la suite, diffusé sur les réseaux sociaux.
L'enregistrement d'environ 16 minutes est une conversation entre deux personnes présentées comme le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire Guillaume Kigbafori Soro et l'ancien ministre des affaires étrangères du Burkina Faso, Djibrill Bassolé dont la candidature à la présidentielle 2015 a été rejetée par le Conseil constitutionnel.
Dans l'élément, les deux interlocuteurs parlent de stratégies de déstabilisation du Burkina à travers des actions de répressions féroces des populations qui s'opposent au coup d'Etat du Général Gilbert Diendéré.
Des plans d'attaques de positions militaires sont également évoqués dans ladite conversation qui aurait eu lieu le dimanche 27 septembre 2015, alors que les forces armées nationales burkinabè étaient entrain de vouloir démanteler le camp de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), auteur de putsch manqué.
Actuellement, les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, accusés entre autres, d'atteinte à la sureté de l'Etat, de crimes, sont détenus à la Maison d'arrêt et de correction de l'armée (MACA), à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.