Le comité d’organisation du 55e anniversaire de l’accession du Burkina Faso à l’indépendance, a annoncé vendredi à Ouagadougou que le budget prévisionnel des festivités, initialement estimé à 1,7 milliard FCFA, a été revu à la baisse et "ne devrait pas excéder 400 millions F".
"Nous avons prévu de réduire le coût (des activités) de moins 25%. Le budget actuel s’élève à 340 millions FCFA mais ne devrait pas excéder 400 millions", a déclaré à la presse Adama Kouraogo, le directeur des Affaires financières du ministère de l’Administration territoriale, qui organise l’évènement.
Le comité d’organisation a programmé une parade, un concert avec des artistes nationaux et un gala de boxe à boxe : "l’économie qui sera faite (sur ces activités) servira à financer d’autres secteurs ou sera compléter pour la célébration de l’année", a expliqué le vice-président du comité d’organisation.
La célébration de cet anniversaire, tournante dans les chefs-lieux de provinces depuis 2008, et dont l’édition 2015 était prévue à Kaya (Nord), sera différée à la même date en 2016, en raison d’un "retard" constaté dans l’exécution des travaux, a précisé le ministre Youssouf Ouattara.
Selon M. Ouattara, le gouvernement "a décidé de reporter la célébration de Kaya à 2016" essentiellement en raison d’un "coup d’Etat manqué le 16 septembre" qui a occasionné un "report des élections" du 11 octobre au 29 novembre : "ces deux activités allaient mobiliser les mêmes acteurs au même moment", a-t-il dit.
Le gouvernement du président déchu Blaise Compaoré (1987-2014) a initié la célébration tournante des cérémonies commémoratives de l’anniversaire de l’indépendance en vue de doter les régions de nouvelles infrastructures routières et immobilières.
Les échéances électorales du 29 novembre ont consacré l’élection de Roch Christian Kaboré (58 ans) du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), comme nouveau président élu avec plus de 53%, devant son challenger Zéphirin Diabré (56 ans) de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) qui a obtenu près de 30%.
L’investiture de M. Kaboré est prévue fin décembre, pour tourner la page du gouvernement qui dirige le Burkina Faso depuis un an après la démission forcée de Blaise Compaoré sous la pression de la rue fin octobre 2014, contre sa tentative de modification constitutionnelle pour se maintenir au pouvoir.
HZO