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FCSA : les pays africains saluent le rôle important de la Chine pour la lutte contre le terrorisme
Publié le vendredi 4 decembre 2015  |  Xinhua
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© Présidence par DR
Le Président du Faso, Michel Kafando, a reçu le 5 décembre 2014, l’ambassadeur de Chine (Taïwan) au Burkina, Shen Cheng-Hong




Partenaire privilégié de l’Afrique, la Chine joue un rôle important dans la lutte contre le terrorisme en Afrique, ont estimé les responsables africains lors d’une réunion ministérielle jeudi à Pretoria en amont du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA).

En attendant sa validation par les chefs d’Etat et de gouvernement, la déclaration politique approuvée par les délégations ministérielles présentes à ces assises met l’accent sur cette question qui représente un enjeu majeur pour le développement économique des pays du continent, dont 51 sur 55 participent au FCSA.

"La Chine est un grand partenaire mondial. C’est un membre permanent du Conseil de sécurité. Elle participe de plus en plus aux opérations de maintien de la paix et contribue déjà à la lutte contre la piraterie maritime dans l’océan Indien", a souligné dans un entretien accordé à Xinhua le ministre guinéen des Affaires étrangères, Louncény Fall.

"Le président chinois s’est engagé lors de la dernière session de l’Assemblée générale [de l’ONU] à apporter une aide substantielle aux opérations de maintien de la paix. Mais nous avons demandé qu’elle mentionne la lutte contre le terrorisme, qui devient aujourd’hui l’un des grands défis auquel tout le monde fait face", a-t-il ajouté.

D’un montant initial de 100 millions de dollars, la contribution de la Chine sera allouée à la Capacité africaine de réaction immédiate aux crises (CARIC), un mécanisme de gestion des situations d’urgence créé par l’Union africaine (UA) en 2013.

Pour la ministre nigérienne des Affaires étrangères, Aichatou Boulama Kané, la coopération "doit se faire dans un environnement de paix et de sécurité. La Chine participe déjà aux opérations de maintien de la paix. Elle pourrait à présent renforcer son engagement".

"En tant que pays touché par le terrorisme, nous savons que la Chine nous apporte quelque chose. La Chine aide les pays africains en fournissant des équipements, en assurant des formations et en déployant du personnel", a-t-elle indiqué.

En ce qui concerne le soutien à la paix et à la sécurité, le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Hamadi Meimou, s’est félicité du déploiement d’un contingent de plus de 1.000 soldats et de l’envoi de matériel chinois sur le continent, notamment dans des pays comme le Mali, en proie aux attaques de groupes terroristes actifs de la région du Sahel.

"Nous pensons que la Chine doit aider les pays africains à renforcer leurs capacités de résilience et les soutenir dans tous les programmes mis en œuvre pour assurer la sécurité et renforcer les forces armées et la CARIC", a pour sa part déclaré le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye.

C’est l’objectif visé par exemple par le plan d’investissements prioritaires d’un montant de 15 milliards de dollars adopté fin novembre par le G5 du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) lors d’un sommet à N’Djamena, la capitale tchadienne, le jour même où la capitale malienne était la cible d’une prise d’otages sanglante dans un hôtel où logeaient des expatriés.
Ces cinq pays et la Chine appellent la communauté internationale à participer au financement de ce projet important, qui "se concentre sur la bonne gouvernance, la résilience, les infrastructures et la sécurité", selon le ministre mauritanien des Affaires étrangères.

L’attention se focalise aussi sur la lutte contre la secte islamiste nigériane Boko Haram, défi que le Nigeria, le Cameroun, le Niger et le Tchad tentent de relever dans le cadre du lancement progressif de la Force mixte multinationale (FMM) de la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT), dont ils sont membres.

"Nous avons justement un vaste projet de conférence entre la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et la CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale) sur Boko Haram. Cette conférence aurait pu se tenir il y a quelques mois, mais a été reportée pour des raisons de calendrier", rappelle Mankeur Ndiaye.

Au moins 45 chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus au sommet du FCSA à Sandton aux côtés du président chinois Xi Jinping. Le thème du forum de cette année est : "La Chine et l’Afrique avancent ensemble : coopération gagnant-gagnant pour un développement commun".
Ce rendez-vous, destiné à renforcer davantage le partenariat "stratégique" entre les deux parties, est le premier organisé en Afrique depuis la création de cette plate-forme de dialogue en 2000. Le prochain aura lieu en 2018 à Beijing.
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