La Ligue pour la défense de la justice et des libertés (LIDEJEL) a déployé 50 observateurs dans 6 régions du Burkina Faso dans le cadre de l’observation des élections présidentielle et législatives du 29 novembre dernier. C’est dans le but de partager les résultats de l’observation avec les hommes de médias que les responsables de ladite structure ont animé une conférence de presse hier jeudi 3 décembre 2015 au Centre d’éducation ouvrière à Ouagadougou.
Les régions du Centre, du Centre-Ouest, du Centre-Nord, du Centre-Sud, des Hauts-Bassins et du Plateau central ont été écumées par les observateurs de la LIDEJEL, qui avaient la tâche d’évaluer le déroulement des votes. Le premier aspect contenu dans la grille d’observation est l’heure d’ouverture des bureaux de vote, qui a été globalement respecté sauf dans la région du Centre où certains centres de vote ont connu des difficultés de démarrage. Des difficultés liées à l’absence de spécimens de la présidentielle ou des législatives. Le matériel électoral a également fait l’objet d’une attention particulière et a été jugé « disponible » dans la majorité des cas. A ce niveau, le hic tient des imperfections comme l’absence d’isoloir ou de rupture d’encre selon Séma Blégné, Secrétaire chargé de l’organisation et des questions électorales à la LIDEJEL.
En dépit de ces ratés, il a estimé que «ce ne sont pas des éléments de nature à entacher la régularité du scrutin». Pour lui, il y a un réel motif de satisfaction dans la mesure où les élections se sont déroulées dans le calme, le respect mutuel et la sécurité. Ces ingrédients, à l’écouter, ont permis aux électeurs de s‘exprimer en toute liberté sans une influence particulière. Se prononçant par la suite sur les résultats de la présidentielle, Séma Blégné a relevé un manque de logistique qui allait permettre à la LIDEJEL de procéder à une compilation pour avoir des tendances. Il a tout de même salué le défi relevé par les membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour la proclamation des résultats provisoires à J+1. Les salutations de Séma Blégné et de la LIDEJEL vont également à l’endroit des différents acteurs impliqués et de l’ensemble du peuple burkinabè pour le dénouement heureux du processus électoral. Accentuer la formation des membres des bureaux de vote et acheminer à temps le matériel électoral sont quelques suggestions à l’endroit de la CENI.
La Ligue pour la défense de la justice et des libertés par la voix de son Secrétaire général, Olivier Kima, a été portée sur les fonts baptismaux en 2001 et est à sa énième participation pour l’observation des élections au Burkina Faso. En termes de comparaison avec les élections précédentes, le Secrétaire général a parlé d’une différence majeure, «c’est le scrutin le plus ouvert où tous les partis et formations politiques étaient sur un même pied d’égalité». Il a aussi signalé le taux de participation qui a connu une légère hausse, chose qui témoigne de la maturité des Burkinabè à évoluer dans un Etat plus démocratique et libre.
Aboubacar Dermé (Stagiaire)