Ouagadougou - La défense de l’ex-ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Djibril Bassolé, inculpé et incarcéré dans le cadre du putsch manqué du 16 septembre dernier, s’est insurgée contre "l’éviction" de ses avocats étrangers par la justice militaire du pays.
Dans une déclaration signée par six avocats, ces derniers estiment que: "leur éviction témoigne d’un raidissement de l’autorité judiciaire et (...) d’une volonté politique d’essayer d’éviter un regard international".
En effet, affirment-ils, "en évinçant les avocats étrangers, la Justice militaire espère pouvoir persévérer dans une procédure à tous égards arbitraire et gravement irrégulière, tant elle est attentatoire à la Constitution du Burkina, au Code de procédure pénale du Burkina et à la loi internationale".
Des officiers proches du président déchu Blaise Compaoré, se sont emparés du pouvoir en mi-septembre avant d’être défaits par la résistance populaire et l’armée.
Accusé par le gouvernement d'être de connivence avec le général Gilbert Diendéré, présumé chef des putschistes, Djibril Bassolé, ex chef de la diplomatie burkinabè avait été arrêté à son domicile à Ouagadougou.
Depuis quelques temps, un document sonore faisant écho d’un compromettant échange téléphonique entre le général Bassolé et le président du parlement ivoirien Guillaume Soro, circulent sur le net.
Agence d’Information du Burkina