La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a organisé la 1re édition des 48 heures de la sécurité et santé au travail, les 26 et 27 novembre 2015 à Gaoua. Elle avait pour but d’amener à une plus grande prise de conscience des méfaits économiques et sociaux des risques professionnels.
La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a organisé la 1re édition des 48 heures de la sécurité et santé au travail, les 26 et 27 novembre 2015 à Gaoua. Elle était placée sous le thème : «Prévention et productivité dans l’entreprise ». Ces jours d’activités ont permis la tenue d’un panel au cours duquel des communications sur les instruments juridiques de la prévention des risques professionnels, les facteurs de risque, la prévention médicale et la prévention ont été développés. En plus, une émission radiophonique a été produite pour sensibiliser les acteurs du monde du travail sur leur responsabilité dans la promotion d’un milieu de travail sûr et salubre. A l’occasion, le directeur régional de la CNSS de Bobo-Dioulasso, Alfred Nébié a affirmé que les risques professionnels constituent une préoccupation majeure au plan national. Et la CNSS a enregistré ces 5 dernières années, des accidents du travail et des maladies professionnelles, a-t-il dit. Selon lui, la CNSS a déboursé plus de 3 milliards de F CFA au titre de réparation des sinistres professionnels. Il a aussi indiqué que préserver la santé de tout être humain est un objectif essentiel de la sécurité sociale. Pour lui, le combat contre les sinistres au travail devient un impératif, et c’est dans ce sens que la prévention des risques professionnels, la promotion de la sécurité et de la santé des travailleurs font partie intégrante de la sécurité sociale, en constituant un aspect important de sa mission. Pour réussir cette mission, M. Nébié a déclaré que la Caisse collabore avec des partenaires techniques. Par ailleurs, il a appelé les partenaires sociaux que sont les employeurs, à rendre les lieux du travail sûrs et sains, et les travailleurs à respecter les consignes de sécurité afin d’éviter les accidents du travail et les maladies professionnelles.
D’après les statistiques du Bureau international du travail, plus de 100 mille morts et plusieurs millions de cas d’incapacités de travail sont enregistrés chaque année. La probabilité pour un travailleur africain d’être victime d’un accident de travail est trois à cinq fois supérieure à celle de l’ouvrier d’un pays industrialisé. Pour le gouverneur de la région du Sud-ouest, Ambroise Stanislas Amadou Diarra, cette triste réalité est assurément la résultante des causes liées à l’analphabétisme, au faible pouvoir économique des employeurs… Ce qui se traduit par un esprit et un comportement inadaptés, face aux risques d’accidents du travail et aux maladies professionnelles. Pour M. Diarra, l’organisation des 48 heures de la sécurité et santé au travail est la preuve de la volonté de la CNSS d’étendre son champ d’intervention à un nombre de plus en plus élevé de travailleurs salariés. « Aussi, il est important de préserver le patrimoine humain en le valorisant et en le mettant à l’abri des risques encourus sur le poste de travail », a-t-il laissé entendre. Enfin, le gouverneur a souhaité que les participants de la rencontre partagent ce qu’ils ont appris pendant le panel, avec les autres travailleurs restés dans les bureaux. Le directeur régional du travail et de la sécurité sociale du Sud-ouest, Zango Karlé a salué la tenue de cette réunion qui a éclairé les participants sur les questions de sécurité et de santé au travail. « Je souhaite que l’assemblée retienne que la sécurité et santé au travail est une quête perpétuelle et il y a lieu de l’intégrer dans la politique de l’entreprise au même titre que les autres questions économiques », a-t-il dit. Mahamadi Zango, un travailleur, a remercié la CNSS pour cette activité de sensibilisation. «Je sors de ce panel bien informé sur les questions de sécurité et santé au travail », a-t-il déclaré. Même son de cloche chez Joël Somé, qui a souhaité que cette activité de sensibilisation soit étendue à un large public pour l’amélioration des conditions de travail. « La législation et les dispositions sont là pour protéger les travailleurs, mais leur application font défaut », a-t-il conclu.
Evariste YODA