Les greffiers burkinabè, en grève illimitée depuis le 10 novembre pour exiger de meilleures conditions de vie et de travail, ont décidé de "suspendre" leur mot d’ordre en attendant un nouveau gouvernement issu des élections générales de dimanche, selon le secrétaire général de leur syndicat Paul Tapsoba.
Paul Tapsoba, SG du syndicat des greffiers burkinabè (SGB)
Les revendications du SGB "n'ont pas été satisfaites", après la rencontre le 24 novembre avec la ministre de la Justice Joséphine Ouédraogo, a affirmé mardi M. Tapsoba, à un journaliste de ALERTE INFO.
Le gouvernement de la transition "a supprimé des indemnités" qui existaient dans le dossier soumis pour adoption en Conseil des ministres. Toutefois, des émoluments "ont été renommées et (d'autres) ont été créées", selon le syndicat.
Un dossier de "consensus avait pris en compte tous ces aspects parce que le décret d'application d'une loi doit être conforme" aux textes en vigueur qui en leur "article 45 (ont) déterminé ce qu'on peut donner en termes d'indemnités au corps du greffier", selon M. Tapsoba.
Le gouvernement de la transition a appelé les greffiers à reprendre le service sous peine de sanctions, leur reprochant d’avoir déclenché leur mouvement "sans préavis" depuis le 10 novembre, dans une note de son service d’information (SIG) dont ALERTE INFO a reçu copie.
Du 11 mai au 10 juin dernier, soit un mois, le Syndicat national des Agents de la Justice (SYNAJ) et celui des Greffiers du Burkina (SGB), avaient observé un arrêt de travail pour la satisfaction des points de sa plate-forme revendicative notamment l'application du "statut particulier" du greffier au Burkina.
BBO