Le ministre des Ressources animales, Jean-Paul Rouamba, a remis officiellement, le 27 novembre 2015 à Ouahigouya, de l’aliment pour bétail aux bénéficiaires de la zone de couverture de la composante 1 du Programme de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso (PSAN-BF) dans onze provinces du Burkina Faso.
Suite à une requête du gouvernement, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a obtenu de l’Union européenne un appui pour concrétiser une des stratégies de sécurisation alimentaire du bétail au Burkina Faso. Ainsi, 11 provinces issues de trois régions, notamment le Sahel, le Centre-nord et le Nord, ont été retenues pour recevoir chacune 45 tonnes d’aliment pour bétail. La remise officielle du don aux différents bénéficiaires a eu lieu, le 27 novembre 2015, à Ouahigouya. Ces stocks, selon le représentant de la FAO, Aristide Ongone Obame, sont mis à la disposition d’organisations paysannes crédibles, identifiées dans chaque province et qui vont se charger de leur gestion. ‹‹ Cette quantité sera vendue au prix du marché aux petits producteurs de manière à permettre le renouvellement régulier du stock ››, a-t-il expliqué. Son vœu est que les stocks passent de 45 à 100 tonnes par province les années à venir. Pour cela, il a tenu à donner des consignes aux bénéficiaires afin que l’aliment ne soit pas vendu aux commerçants mais prioritairement aux petits producteurs. Dans le Yatenga, c’est l’union provinciale des éleveurs des petits ruminants qui a été retenue pour la gestion du stock. Son représentant, Saïdou Ouédraogo, tout ému, a témoigné sa gratitude aux donateurs et a promis de doubler dans les deux prochaines années la quantité d’aliment reçue. Il dit également avoir pris bonnes notes des consignes données. Pour sa part, le ministre des Ressources animales, Jean-Paul Rouamba, a laissé entendre que le placement d’aliment pour bétail dans les provinces s’inscrit dans une stratégie globale au niveau de la CEDEAO qui consiste à mettre un stock de sécurité alimentaire dans l’ensemble des 18 pays membres. Pour lui, cet appui vient à point nommé car, nonobstant la place stratégique qu’occupe l’élevage dans l’économie nationale, ce secteur reste toujours en proie à des contraintes d’ordre sanitaire et alimentaire. ‹‹ L’insuffisance de l’aliment pour le bétail contraint bon nombre de nos braves producteurs à la transhumance nationale et internationale ››, a-t-il déploré. C’est pourquoi, il a exhorté les bénéficiaires à faire un bon usage de l’aliment et instruit les responsables des services techniques déconcentrés à veiller à un bon suivi de l’opération. Aussi, a-t-il invité l’ensemble des parties prenantes de l’opération à faire en sorte que les magasins soient régulièrement approvisionnés et que le stock passe au plus du double par province d’ici la fin du projet. Selon le représentant de la FAO, l’enveloppe dédiée aux achats pour soutenir le volet élevage dans le cadre de la composante 1 du Programme de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso (PSAN-BF) est de plus d’un milliard de FCFA dont plus de 864 millions de FCFA pour les achats des animaux et de l’aliment pour bétail. Le PSAN-BF comprend trois composantes dont la première intitulée ‹‹ Amélioration des disponibilités alimentaire et monétaire ››, couvre les régions du Sahel, du Centre-nord et du Nord. Débutée en août 2013, la mise en œuvre du projet court jusqu’en 2016.
Mady KABRE