Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), en partenariat avec l’association jeunesse espoir d’Afrique, a organisé, le vendredi 27 novembre 2015 à Ouagadougou, un concours de slam dénommé « Je vote utile ». Cette compétition a vu le sacre de Djibrilou Dembélé qui est reparti avec une moto d’une valeur de 500 000 F CFA.
Djibrilou Dembélé, jeune slameur, a remporté, le vendredi 27 novembre 2015, le prix du concours de slam « Je vote utile ». Il a été choisi parmi les sept candidats qui y ont pris part. Il repart avec une moto d’une valeur de 500 000 F FCFA et un téléphone portable. Quant aux six autres, ils ont eu chacun un prix d’encouragement. Le jury, présidé par Moussa Traoré, s’est basé sur trois critères, à savoir la diction, l’expression scénique et la cohérence du texte. Dans l’ensemble, il a salué la qualité des différentes prestations. Initié par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) en partenariat avec l’association jeunesse espoir d’Afrique et avec l’appui technique et financier de la coopération suisse au Burkina Faso, cette compétition visait à sensibiliser à l’importance du vote. Selon le directeur exécutif du CGD, Abdoul Karim Saïdou, cette activité est inscrite dans le cadre d’une campagne que sa structure a organisée pour attirer l’attention des citoyens burkinabè sur l’importance de tenir compte de la qualité des programmes des différents candidats le jour du scrutin. « Il s’est agi d’inviter tous ceux qui sont inscrits sur les listes électorales à voter le jour du scrutin et utile. C’est cela l’enjeu de ces élections, les Burkinabè doivent pouvoir choisir leurs dirigeants qui vont aider le peuple à tourner la page des 27 ans du régime Compaoré », a expliqué M. Saïdou. Quant au choix des jeunes pour le concours, il a indiqué qu’ils sont les plus nombreux au sein de la population burkinabè mais aussi ils ont une grande responsabilité dans la construction d’un Burkina démocratique. Le lauréat du prix, Djibrilou Dembélé, s’est dit satisfait de la récompense puisqu’en tant que citoyen burkinabè, il était de son devoir d’apporter sa pierre à la construction de l’édifice. « Notre pays a traversé des périodes déplorables et les élections sont un grand défi qu’il faut relever après l’insurrection. Quand j’ai appris qu’il y avait cette compétition, je me suis dit que c’était une belle occasion pour moi de faire passer mon message, sensibiliser mes concitoyens à voter utile, à faire le bon choix, en choisissant celui en qui l’on fait confiance », a-t-il indiqué. Selon lui, l’homme intègre est doté d’une conscience qui ne s’achète pas ; de ce fait il a invité les électeurs à ne pas vendre leurs voix. Pour lui, c’est la qualité des programmes qui doit guider le choix des électeurs. M. Saïdou a renchéri en laissant entendre que le message principal de cette compétition est d’encourager tous les électeurs du « pays des Hommes intègres » à voter utile. « C’est une grande responsabilité de faire en sorte que ces élections débouchent sur une gouvernance démocratique, qui nous permet de prendre en compte les attentes du citoyen », a-t-il avoué.
Joseph HARO