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Refus de la corruption : le REN-LAC mise sur l’éveil des consciences
Publié le mercredi 2 decembre 2015  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Réseau national de lutte anticorruption (Ren-Lac)




Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) organise ; du 1er au 9 décembre 2015, la 10e édition des Journées nationales de refus de la corruption (JNRC). Il a convié la presse ; le mercredi à Ouagadougou, pour lui dévoiler ses activités qui auront lieu dans presque toutes les 45 provinces du Burkina Faso.

En prélude à la célébration de la Journée internationale de lutte contre la corruption qui se tient, le 9 décembre de chaque année, les membres du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) ont lancé le 1er décembre 2015 à Ouagadougou, la 10e édition des Journées nationales de refus de la corruption (JNRC). C’est autour du thème : « Engageons-nous pour l’application effective de la loi anti-corruption», que les acteurs de la lutte contre la corruption vont échanger durant neuf jours, en vue de conscientiser la population et interpeller les pouvoirs publics. Selon les conférenciers du jour, la gestion du pays confiée à un pouvoir de transition a été ébranlée à maintes reprises et notamment par le coup d’Etat du 16 septembre 2015. Mais grâce à la ténacité du peuple burkinabè, les putschistes ont été rejetés comme le peuple a rejeté le projet suicidaire de la modification de la constitution.

13 mois après l’insurrection populaire, les populations, à les entendre, attendent toujours plus d’équité et de justice. Les conférenciers disent prendre pour acquis, la loi spécifique anti-corruption et faire fructifier ses retombées en la plaçant au cœur des préoccupations de la Journée nationale de refus de la corruption. « Au delà de cette loi, le REN-LAC regrette la conduite de la transition, car l’espoir du peuple de voir traiter les nombreux dossiers de crimes économiques et de sang est resté vain », a déploré le secrétaire exécutif du REN-LAC, Dr Claude Wetta. Adopté en mars 2015 par le Conseil national de la transition (CNT), le Burkina Faso dispose à présent d’une loi portant prévention et répression de la corruption, avec un contenu de 117 articles qui apportera sans doute, une contribution au renforcement de la lutte contre la corruption « au pays des Hommes intègres’’.

Même si son adoption a été accueillie avec joie aux dires des conférenciers, les défis quant à son application restent immenses et il est nécessaire de fédérer toutes les énergies pour sa mise en œuvre effective. Par ailleurs, inspiré du contexte sociopolitique national post insurrection et post résistance au putsch, ce thème comme ils l’ont signifié, revêt une grande importance pour les citoyens sur la nécessité de poursuivre le combat contre la corruption et l’impunité des crimes économiques. Parlant de l’état des lieux de la corruption au Burkina Faso, le secrétaire exécutif adjoint du REN-LAC, Sagado Nacanabo a indiqué qu’après une étude menée en 2014, plus de 94% des populations ont estimé que le Burkina Faso était l’un des pays les plus corrompus. « Mais à notre niveau, nous pensons plutôt que la corruption est un phénomène qui a atteint tous les secteurs d’activités. Après un classement fait, nous avons constaté que les marchés publics sont considérés comme le secteur le plus corrompu », a-t-il avoué. Le chargé de plaidoyer du REN-LAC, Bruno G. Kéré a, pour sa part ,relevé qu’au-delà des rapports produits chaque année par le REN-LAC sur l’état de la corruption, il ya des éléments qui indiquent que ces dernières années, le phénomène de la corruption s’est beaucoup amplifié. « Le montant total des malversations publié dans le rapport 2012 de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat, a fait ressortir un montant total d’environ un milliard F CFA. Le rapport qui a suivi en 2013 a montré que ce montant était de plus de 10 milliards F CFA », a-t-il précisé. Revenant sur l’ élection présidentielle, M. Kéré a noté que des 14 candidats qui étaient en lice, ils ont tous travaillé à asseoir le régime déchu de Blaise Compaoré. Au nouveau locataire de Kosyam, les membres du REN-LAC disent être mobilisés pour continuer la lutte contre la corruption au Burkina Faso.

Afsétou SAWADOGO
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