Ouagadougou - Des femmes membres de plusieurs organisations de la société civile (OSC), ont mis en place samedi, une ‘’chambre de veille’’ de 500 observateurs, chargés de superviser le double scrutin de ce dimanche.
La chambre de veille et d’animation citoyenne des OSC des femmes du Burkina Faso est «le fruit de cette volonté de femmes qui se sont engagées à rendre visible plus d’une fois, leur contribution au processus électoral», a affirmé samedi son porte-parole Martine Yabré, lors du lancement de l’initiative.
«Notre contribution consiste à observer le processus par un suivi de la participation effective des femmes à tous les niveaux, non seulement au niveau de la participation mais dans l’analyse du dispositif mis en place par la Commission électorale qui devrait à notre sens, être sensible au genre», a-t-elle précisé.
Selon Mme Yabré, faute de partenaires financiers, ‘’la chambre de veille’’ a dû se contenter de «500 observateurs volontaires», repartis sur l’ensemble du territoire.
Elle a soutenu que sa structure est en collaboration avec le Réseau des organisations de la société civile (RESOCEL) pour une observation citoyenne des élections qui déploiera 300 observateurs.
Les élections couplées législatives et présidentielle de ce dimanche devront permettre au Burkina Faso, de renouer avec la normalité constitutionnelle, interrompue par la chute du président Blaise Compaoré en octobre 2014 et par un coup d’Etat déjoué en septembre 2015.
«Ce n’est pas un secret que nous avons contribué à la mise en place des organes de la Transition, les femmes se sont battues après le coup d’Etat que nous avons connu et nous espérons que les femmes se battront toujours», a déclaré Martine Yabré.
Outre l’observation proprement dite, les membres de ‘’la chambre de veille’’ vont pendant les 72 heures de leur mission, partager leurs expériences avec des délégations étrangères et analyser la base de données de toutes les candidatures pour dégager des statistiques fiables sur la participation effective des femmes en tant que candidates.
«Aux femmes candidates, nous leur demandons d’être courageuses et de garder espoir», a indiqué Martine Yabré avant d’inviter «les électrices à voter de façon responsable», mais pas sur la base «de vaines promesses».
La coalition compte également prendre langue avec des autorités morales pour un scrutin apaisé, a ajouté Mme Yabré.
«Nous voulons des élections apaisées, transparentes et nous voulons aussi que le maximum de femmes soient représentées pendant ces élections», a renchéri la ministre de la Promotion de la Femme et du Genre Bibiane Boni.
A l’en croire, cette «initiative louable et extraordinaire» permettra aux femmes «de renforcer le processus électoral et le combat de la femme burkinabè» pour la préservation de la paix et des acquis démocratiques.
Agence d’Information du Burkina