La Nouvelle alliance du Faso (Nafa) de l’ex-ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibril Bassolé écroué dans le cadre du putsch avorté de la mi-septembre, ne soutiendra "aucun candidat" à la présidentielle de dimanche et promet "des consignes de vote" à ses militants en cas de second tour, selon le parti.
"La NAFA ne soutient aucun candidat au premier tour de l’élection présidentielle. (…) Des consignes de vote seront officiellement données aux militants pour soutenir un candidat dans le cas d’un second tour de l’élection présidentielle", indique un communiqué transmis à ALERTE INFO.
En août, le Conseil constitutionnel a invalidé la candidature de M. Bassolé, ainsi que celles de quatre autres leaders de l’ex-majorité, leur reprochant d’avoir soutenu un projet de loi "ayant abouti à une insurrection" qui a emporté les 27 ans de pouvoir du président Blaise Compaoré (1987-2014).
La Nafa avait donc invité ses militants à "se consacrer uniquement aux élections législatives", dans un communiqué transmis à ALERTE INFO, après que l’ex-chef de la diplomatie a dit accepter la décision du Conseil constitutionnel, souhaitant "bonne chance aux candidats" retenus.
Fin septembre, M. Bassolé a été écroué pour son implication présumée dans un coup d’Etat avorté, perpétré deux semaines plus tôt par l’ex-garde prétorienne de M. Compaoré. Le bilan officiel fait état de 14 tués et plus de 250 blessés.
Mi-novembre, une bande sonore supposée être une conversation entre M. Bassolé et le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, évoquant des moyens d'éviter l'échec du putsch du général Gilbert Diendéré au Burkina Faso, a été publié sur internet.
Le ministre burkinabè délégué à la Sécurité, Alain Zagré, a déclaré jeudi avoir un doute sur l’authenticité de cet enregistrement, précisant que la bande originale était en cours de vérification.
Selon la défense de Djibril Bassolé, leur client se considère comme un "prisonnier politique".
HZO