L’Association Faso EnviProtek (AFEP), en partenariat avec le Global Greengrants Fund Burkina (GGF-Burkina), a organisé une journée d’échanges à Manga le jeudi 22 octobre 2015 en vue de sensibiliser et de former les groupements agricoles de la commune à la restauration des sols face aux réalités des changements climatiques.
L’atelier s’est déroulé en présence du secrétaire général de la mairie, qui représentait à cette occasion le président de la Délégation spéciale de la commune et du représentant du ministre de l’Environnement et des Ressources halieutiques (MERH) et était placé sous le thème «Changement climatique et protection des sols pour une meilleure adaptation».
« L’Afrique est le continent le moins responsable du changement climatique mais, paradoxalement, elle en est le plus vulnérable », a fait remarquer M. Mathurin Sanou du SP/CONEDD dans un état des lieux introductif sur les effets des changements climatiques sur l’agriculture.
L’expert du SP/CONEDD a expliqué que si cette mutation globale n’était pas enrayée, il faudrait s’attendre à des conséquences directes sur le quotidien de nos populations. Si la montée du niveau de la mer, consécutive à la fonte des glaces, peut sembler une menace lointaine pour un pays enclavé tel que le Burkina Faso, la baisse de la production vivrière est par contre un effet bien concret qui risque de se faire sentir partout dans le monde.
La diminution des quantités d’eau et la menace sur les espèces animales sont d’autres dangers qui guettent le continent si la terre se réchauffe de plus de 2° C. La solution proposée : revoir notre modèle énergétique afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre en privilégiant l’énergie solaire, par exemple.
Prenant le relais, Inoussa Ouédraogo, expert du Bureau national des sols (Bunasols), a instruit les auditeurs sur la protection des sols pour une meilleure adaptation aux changements climatiques. Après avoir défini la notion qui consiste en une réduction significative des risques environnementaux et de la pénurie des ressources, il a évoqué les différentes techniques de restauration des sols. De bonnes pratiques agricoles en matière de protection des sols ont été également présentées.
Le président de l’AFEP, Koudougou Kientoré, a effectué une présentation sur les enjeux de la COP 21 dans la lutte contre la désertification et la dégradation des terres. Il a expliqué que les attentes au niveau mondial à cette COP sont très élevées.
En effet, au cours de cette COP-21, on devrait aboutir à des accords juridiquement plus contraignants en faveur de l’environnement. Il a également plaidé pour l’introduction des énergies renouvelables dans les politiques de développement des pays en voie de développement.
C’est un auditoire très attentif qui a réagi positivement à chacune de ces communications, très désireux d’avoir des précisions et de bien appréhender tous les enjeux de la lutte contre les changements climatiques et la protection des sols pour une meilleure amélioration agricole.
Une sortie de terrain dans quelques champs de la commune a permis de constater la réalité sur le terrain et de voir les techniques de restauration mises en place.
Correspondance particulière
Chargé de la Communication de l’AFEP