Ouagadougou - le président de la Transition burkinabè, Michel Kafando a lancé vendredi, le Conseil présidentiel pour l’emploi à Ouagadougou, «un signal fort» de l’engagement politique au plus haut niveau de l’Etat dans la promotion de l’emploi et de la formation professionnelle.
Le Conseil présidentiel pour l’emploi, premier du genre au Burkina Faso, devrait permettre aux acteurs gouvernementaux, non gouvernement, les partenaires techniques et financiers, sociaux réunis à Ouagadougou, d’œuvrer à la relecture de la Politique nationale pour l’emploi et de son Plan d’actions opérationnelle (PNE/PAO).
«Cette relecture s’offre comme une exigence, au regard de la situation de l’emploi dans notre pays, marqué par un chômage et un sous-emploi prononcé et croissant des jeunes et des femmes, toute chose qui annihilent les efforts de développement », a reconnu le président du Faso Michel Kafando, à l’ouverture de la cérémonie.
Selon une étude réalisée en 2010, le taux de chômage au Burkina Faso était de 8,5% en milieu urbain, contre 2,2% au niveau national. Ce taux est de 34,5% chez les jeunes de niveau supérieur, contre 17,2% chez les jeunes de niveau secondaire, 11,3% pour ceux de niveau primaire. Seulement 5,4% des jeunes non instruits sont au chômage.
Adopté en 2008 par le gouvernement, la PNE/PAO, bien qu’ayant permis «d’enregistrer des avancées significatives en matière de promotion de l’emploi» selon Michel Kafando, n’a tout de même pas pu juguler la question du chômage dans le pays.
L’Objectif de ce conseil est de donner un signal fort de l’engagement politique au plus haut niveau de l’Etat dans la promotion de l’emploi et de la formation professionnelle pour une mise en œuvre efficace des politiques y relatives.
M. Kafando a promis que le gouvernement, à travers cette dynamique de relecture de la PNE/PAO, compte désormais faire de l’atteinte du plein emploi, son cheval de bataille.
«Nous devons entre autre consentir plus d’effort public dans la promotion de l’emploi, une budgétisation sensible à l’emploi, la prise en compte de l‘emploi comme critère de performance dans les projets et programmes de développement. Aussi devons-nous prendre en compte l’emploi dans les politiques sectorielles et l’intégration de l’emploi dans la stratégie de croissance accélérée et du développement durable (SCADD)», a-t-il ajouté.
Le Burkina Faso compte plus de 16 millions d’habitants avec pour activités principales l’agriculture, l’élevage et le commerce.
Agence d’Information du Burkina
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