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Le Burkina Faso depuis la chute de Blaise Compaoré
Publié le vendredi 27 novembre 2015  |  AFP
Taïwan
© Présidence par DR
Taïwan : Blaise Compaoré rencontre la communauté burkinabè et le personnel de l`ambassade
Dimanche 12 octobre 2014. Taipei (Taïwan). Au dernier jour de sa visite à Taïwan, le président du Faso, Blaise Compaoré, a rencontré la communauté burkinabè vivant dans ce pays et le personnel de l`ambassade du Burkina à Taïwan




Ouagadougou - Les principaux événements au Burkina Faso, où des élections présidentielle et législatives sont prévues dimanche, depuis la chute de Blaise Compaoré, chassé par la rue en octobre 2014 après 27 ans au pouvoir.

--2014--
- 31 oct: Blaise Compaoré annonce qu'il quitte le pouvoir, chassé par une insurrection populaire qui a duré moins de 48 heures. La répression des manifestants a fait officiellement une trentaine de morts.

Le chef d'état-major, le général Honoré Traoré, déclare qu'il assumera les "responsabilités de chef de l'Etat". Mais un groupe de jeunes officiers, mené par le lieutenant-colonel Isaac Zida, n°2 du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), annonce prendre le pouvoir.

- 1er nov: Zida se déclare "chef de l'Etat". Les hauts gradés de l'armée tranchent en sa faveur.

- 16 nov: L'armée et les civils signent la charte de la transition. Le lendemain, un nouveau chef de l'Etat intérimaire, le diplomate Michel Kafando, est désigné.

- 19 nov: Zida est nommé nouveau Premier ministre. Le 23, après d'intenses tractations, le gouvernement de transition est annoncé, avec des militaires aux commandes de l'armée et de la police.

- 27 nov: Michel Kafando démet de ses fonctions le général Gilbert Diendéré, chef d'état-major particulier de Compaoré. Le nouveau président entame une purge au palais présidentiel et au sein des forces armées et démet plusieurs hauts cadres. Des arrestations et inculpations de ministres de l'ère Compaoré interviennent les mois suivants.

- 13 déc: Zida réclame la dissolution "pure et simple" du régiment d'élite RSP dont il est pourtant le n°2.

--2015--
- 10 avr: Le chef de l'Etat promulgue un nouveau code électoral controversé, qui interdit aux pro-Compaoré ayant soutenu le projet de révision constitutionnelle de briguer des mandats électoraux.

Quelques jours auparavant, les députés ont voté ce nouveau code rendant "inéligibles" les personnes ayant "soutenu un changement inconstitutionnel portant atteinte au principe de l'alternance". Cela fait référence à la tentative de révision de la Constitution fin octobre 2014, destinée à permettre à Compaoré de se maintenir au pouvoir, et qui avait finalement causé sa chute.

- 2 juil: Le gouvernement affirme qu'un complot d'éléments de la garde présidentielle contre le Premier ministre a été déjoué.

- 17 sept: Le général Gilbert Diendéré est porté au pouvoir par un coup d'Etat mené par les hommes du RSP, qu'il commandait sous le régime de Compaoré, au lendemain de la prise d'otage du président et de ministres de transition par le RSP. Le 23 septembre, après le constat d'échec du putsch face à une forte mobilisation populaire, il rend le pouvoir au président Kafando.

- 16 oct: Le général Diendéré a été inculpé de "crime contre l'humanité", annonce la justice militaire. Il s'était rendu de lui-même à la justice le 1er octobre, après s'être réfugié pendant deux jours chez le nonce apostolique.

- 18 nov: L'ex-ministre des Sports, Yacouba Ouédraogo, est arrêté et inculpé, 2e ministre du dernier gouvernement de Compaoré après l'ex-chef de la diplomatie Djibrill Bassolé à être écroué dans le cadre des enquêtes sur le putsch manqué.

Une trentaine de personnes dont une vingtaine de militaires, essentiellement du RSP, ont déjà été mis aux arrêts.

- 8 nov: Début de la campagne pour les élections présidentielle et législatives du 29 novembre.

acm/vdr/sba
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