Les activités commémoratives du jubilé d'or de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), devenue Union africaine (UA), s'est poursuivie, mardi à Ouagadougou par le baptême d'une place publique au nom de l'Union africaine à Ouagadougou.
Placée sous le thème « Panafricanisme et Renaissance africaine », le baptême de cette place s'est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibril Bassolé et du coordonnateur du Bureau de recherche et de développement sur les cultures vivrières dans les zones semi- arides (UA-Safgrad), le Dr Ahmed Elmekass.
Le baptême de cette rue s'inscrit dans le cadre des activités du cinquantenaitre de l'Union africaine au Burkina Faso. La place de l'UA sise au secteur 21 dans l'arrondissement 5 est le symbole de la reconnaissance des autorités burkinabé à cette organisation africaine.
La rue baptisée « Place de l'Union africaine » en l'honneur de l'Union africaine est un vaste rond-point situé à la sortie nord de Ouagadougou, dans le quartier Kossodo à l'intersection entre l'Avenue du Sanmatenga et le Boulevard Tengsoba menant à l'échangeur de l'Est.
C'est parce que l'Union africaine depuis sa création le 25 mai 1963 oeuvre sans cesse en faveur de la paix et de l'intégration africaine que les autorités communales de concert avec le gouvernement burkinabé ont décidé de dédier une place à cette organisation panafricaine.
Le Premier adjoint au maire de Ouagadougou, Charles Nidogo a fait remarquer que la commémoration du cinquantenaire de la création de cette organisation a amené le conseil municipal à baptiser une place à l'Union africaine qui s'implique beaucoup dans la recherche de paix en Afrique.
Pour le ministre en charge des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, elle symbolise le credo des Africains de vivre en parfaite harmonie. « Nous souhaitons que le symbole puisse vraiment porter. Le symbole de paix, de stabilité que le président Blaise Compaoré a toujours prôné pour lequel tous les Burkinabé oeuvrent de manière inlassable », a dit M. Bassolé.
M. Bassolé a émis le voeu que cette place puisse consacrer les efforts du Burkina en matière d'intégration régionale et sous régionale.
Le coordonnateur de l'UA/SFGRAD, Ahmed Elmekass a remercié les autorités burkinabé pour cette marque de sympathie à l'intention de l'organisation panafricaine.
Plaidant pour une Afrique intégrée, prospère et en paix, dirigée par ses citoyens et constituant une force dynamique sur la scène mondiale, M. Elmekass a dit que cette place doit rappeler à tous les Africains, la nécessité de travailler à consolider la paix et la stabilité dans le continent.
Le lancement officiel des activités commémoratives du jubilé d'or de l'UA a été présidé lundi par le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao qui a souhaité que les conférences au programme de la semaine festive puissent sensibiliser la jeune génération aux idéaux du panafricanisme dans la perspective d'une Afrique intégrée, prospère et en paix.
Un cross populaire, des conférences, des nuits culturelles figurent aussi dans le programme qui s'achève le 21 mai par la « Grande nuit africaine ».
Créée dans un contexte de décolonisation, l'OUA devenue UA en 2002 a permis de bâtir le socle d'un espace régional de paix, de stabilité et de progrès socioéconomique de l'Afrique en dehors des foyers de tension et de conflit.
Dans le domaine des médias, elle a créé l'Agence panafricaine d'information (PANA) et l'Union des radiodiffusions et télévisions nationales d'Afrique (URTNA) pour donner une autre vision de l'Afrique aux médias occidentaux.
Malgré ses acquis, les festivités du jubilé d'or de l'OUA à l'échelle continentale interviennent dans un contexte de guerre interne au Mali, en République démocratique du Congo (RDC) et des risques d'instabilité dans plusieurs pays du continent.
