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Centre-ouest burkinabè : accueil présidentiel pour le candidat Ablassé Ouédraogo à Sapouy
Publié le jeudi 26 novembre 2015  |  Alerte Info
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Résultats des élections : la CENI présente son système de traitement
Samedi 7 novembre 2015. Ouagadougou. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a présenté son système de traitement des résultats des élections aux candidats à la présidentielle du 29 novembre. Photo : Ablassé Ouédraogo, candidat à la présidentielle sous la bannière du Faso Autrement




"Ablassé au pouvoir !", "Ablassé président !", s'époumonent dans le ronronnement de leurs motos, au moins 100 jeunes à l'une des entrées de Sapouy (centre-ouest), pour réserver un accueil digne à un chef d'Etat à Ablassé Ouédraogo, candidat à la présidentielle du 29 novembre au Burkina Faso.

Positionnés en bordure de la seule chaussée qui traverse la ville et brandissant des affiches du leader du parti Le Faso Autrement, ils prennent la tête de son cortège pour le conduire jusqu'au centre-ville, où l'attendent plus de 2.000 partisans, pour un meeting.

Sur environ un kilomètre, sons de klaxons, parades, cris d'hommage, sont exécutés à l'honneur du "président Ablassé", 62 ans, qui une fois au centre-ville, fait un détour chez le chef traditionnel, pour une "visite de courtoisie".

Vers 17H30 (GMT et locales), une liesse populaire accompagne l'arrivée de l'ex-ministre des Affaires étrangères, sur cet espace poussiéreux de Sapouy (environ 60.000 habitants) en présence de sympathisants représentatifs de l'ensemble des franges d'âges.

Là, il est ovationné pendant plusieurs minutes dans un immense nuage de poussière. Le maître de cérémonie et le staff de sécurité sont contraints de lancer des messages d'appel à la discipline, pour procéder à la réorganisation des militants euphoriques.

"Je suis tout souriant car ce que vous voyez ici est quelque chose d'extraordinaire. Nous voilà près du verdict des urnes et je pense que nous pouvons dormir tranquille", affirme le docteur Ablassé Ouédraogo, qui se dit "confiant" pour recevoir "les clés du (palais présidentiel) de Kossyam" à l'issue du scrutin.

Face au public, il s'engage notamment à reformer l'armée, utiliser les frais annuels d'évacuations sanitaires (quatre milliards FCFA) pour "réaliser des infrastructures" hospitalières, introduire la formation professionnalisante dans le système éducatif.

Se revendiquant lui-même "fils de paysan", l'économiste-diplomate croit avoir trouvé la solution au problème de l'agriculture qui emploie 80% de la population active burkinabè.

"Nous allons donner un souffle à l'agriculture et à l'élevage, donner le contrôle de la filière aux agriculteurs en leur apportant les équipements nécessaires et les intrants", promet-il, suscitant une liesse dans l'assemblée.

Il entend également bannir l'injustice du Burkina Faso qui s'apparente à "un champ d'impunité", "mettre en place une commission de réflexion pour réorganiser les forces de défense et de sécurité" pour la protection des populations.

A Sapouy, localité à forte composition paysanne, les préoccupations des habitants sont notamment liées à "l'absence d'eau courante, insuffisance de forages en zones rurales, manque d'emplois, de financements pour les projets, insécurité", entre autres, raconte à ALERTE INFO Kévin Nama, 19 ans en classe de seconde scientifique, dans le public.

L'intervention du candidat à la présidentielle, précédée de celles de représentants locaux du parti, sont par moment ponctuées d'ovations ou de prestations d'artistes.

Ablassé Ouédraogo, qui se présente pour la première fois à une présidentielle, est surtout connu au Burkina Faso pour avoir mis en œuvre avec succès son concept de "Diplomatie de développement" de 1994 à 1999 quand il était ministre du président déchu Blaise Compaoré (1978-2014), dont il est devenu par la suite l'un des farouches opposants.

Il est en lice avec treize autres candidats sur 22 postulants au départ, dont Zéphirin Diabré de l'Union pour le Progrès et le Changement (UPC) et Roch Christian Kaboré du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), deux ex-collaborateurs de Blaise Compaoré, classés favoris au scrutin dans les sondages.

La présidentielle du 29 novembre, prévue pour être couplée avec des législatives, devrait permettre de rétablir la normalité constitutionnelle au Burkina Faso après la démission forcée de M. Compaoré, qui avait introduit en octobre 2014, à l'Assemblée nationale, un projet de révision constitutionnelle qui lui aurait permis d'être candidat en 2015 pour un cinquième mandat constitutionnel.

La coalition des partis alors hostiles à son pouvoir, dont était membre Le Faso Autrement, avait appelé à des manifestations contre cette réforme constitutionnelle.

Environ 5,5 millions de Burkinabè sont convoqués à ces consultations cruciales pour mettre fin à un an de transition, dont le mandat s'achève avec "l'investiture du (nouveau) président dans les 15 jours suivant la proclamation des résultats définitifs de l'élection présidentielle".

"La procédure de collecte et de traitement des votes, quasi instantanée, prémunit contre la manipulation et permet les résultats à jour J plus (+) un", soit le 30 novembre, selon la Commission électorale nationale indépendante.

HZO
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