Le pape François entame son tout premier voyage sur le sol africain au moment où le continent ploie sous la menace des attentats terroristes qui ont déjà frappé Bamako et Tunis. Heureusement ou malheureusement, le souverain pontife ne posera pas ses valises dans ces deux capitales encore sous le choc des morts et autres dégâts matériels causés par les attaques ignobles.
Il a plutôt choisi d’aller au Kenya, en Centrafrique et en Ouganda, trois pays qui ne symbolisent pas moins la souffrance d’une Afrique qui se cherche toujours une voie de salut pour ses filles et ses fils en proie à la guerre civile, aux violences politiques et bien évidemment à la pauvreté.
Pour une première visite, le pape François sera bien servi. Et ses hôtes centrafricains pour ne parler que du pays qui en a le plus besoin, ne peuvent que se soulager du message de paix qu’il apporte. Inutile de rappeler que depuis plus de trois années maintenant, la république centrafricaine ne sait plus à quel saint se vouer. Dans ce pays ravagé par une inconséquente violence politique orchestrée par une classe politique incompétente, chrétiens et musulmans ont été poussés à se vouer une haine cordiale insensée.
C’est justement contre cette situation absurde qu’une prêche du pape comme il en a le secret peut être bonne, ne serait-ce que pour le moral. Au Kenya comme en Ouganda, François n’a pas moins le devoir de consoler les cœurs et surtout de distiller le message d’espérance et de solidarité qui fait si tant défaut dans les discours politiques en Afrique et sur l’Afrique.
Bark Biiga