Le quatrième sondage de la série du « monitoring de la Transition » élaboré par le journal « Bendré », s’est opéré du 15 au 18 novembre 2015. Un des objectif était d’apprécier la perception de la conduite de la Transition de l’évaluer. Les enquêteurs se sont également intéressé à la manière dont les Burkinabè perçoivent l’instauration de la journée continue, l’action des ambassadeurs de France et des États-Unis, la présence de militaires étrangers sur le sol burkinabè. Extraits.
L’appréciation de la conduite de la Transition s’est opérée sur la perception de la façon dont ses trois grandes figures ont accomplis leurs missions. Dans l’ensemble, chacune des figures a rempli de manière satisfaisante sa mission. Comme dans les précédents sondages, le Président de la Transition ravit la vedette au Premier ministre qui lui aussi à un score supérieur à celui du Président du Conseil National de la Transition (CNT). En effet, 73,3% des personnes interrogées s’estiment satisfaites de la façon dont Michel Kafando a rempli sa mission. Elles sont 66,3% pour Yacouba Isaac Zida et 53,3% pour Moumina Chériff Sy.
Comparativement au round 3, on note une tendance haussière du score de chaque personnalité. Michel Kafando fait un bond de 16 points, 24 points de plus pour Yacouba Isaac ZIDA, et 22 points pour Moumina Chériff Sy. Il faut signaler que c’est la première fois que le score du Président du CNT franchi la barre des 50% ; il a longtemps été méconnu du grand public.
A propos du slogan « plus rien ne sera comme avant », près de 44% répondent par l’affirmative quant à son opérationnalisation contre 34% qui répondent par la négative.
Deux mois après l’institution de la journée continue, une personne sur deux (51,1%) apprécie positivement cette mesure gouvernementale. A l’opposé, une personne sur cinq (20,5%) rejette cette mesure gouvernementale. Plus de la moitié (54,6%) des salariés du privé ou public trouve que la journée continue est une bonne décision. Toutefois, près d’un tiers de cette catégorie socioprofessionnelle trouve qu’elle n’est pas bien inspirée en termes de gouvernance administrative.
Des relations internationales. C’est un secret de polichinelle que le Burkina Faso entretient des relations avec plusieurs pays. Au plan politique, deux chancelleries se sont publiquement illustrées ces derniers mois à travers leurs ambassadeurs. Ce sont les cas des Etats-Unis et de la France. Du reste, ces deux pays ont des bases militaires sur le sol Burkinabè. Quid du regard que les citoyens portent sur leurs actions et la présence de ces forces armées étrangères ?
Les actions de l’ambassadeur Tulinabo Musingui des Etats Unis sont positivement appréciées par 54% des sondées contre 5,2% ayant une appréciation négative. Quant à l’ambassadeur Gilles Thibaut de la France, 32,4% trouvent très bonne ou bonne ses actions contre 19,2% ayant une très mauvaise ou mauvaise opinion de son action.
La présence des forces armées Françaises au Burkina Faso rencontre l’assentiment de 36,5% des interviewés contre 30,8% de désapprobation. En ce qui concerne les forces armées américaines, 45,7% approuve leurs présences contre 21% de désapprobation.
En rappel, ce quatrième round de la série de sondage « Monitoring de la Transition » s’est déroulé dans un contexte national marqué par la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 29 novembre 2015. Les données ont été collectés du 15 au 18 novembre 2015, soit quatre jours après l’ouverture officielle de la campagne électorale. L’échantillon de l’étude a concerné 2000 personnes ayant l’âge de voter, soit 48,7% de femmes et 51,3% d’hommes.