Lutte contre le paludisme : Réduire la mortalité à un niveau proche de zéro

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Publié le jeudi 26 novembre 2015 | Le Quotidien

Le ministère de la Santé a tenu, le mercredi 25 novembre 2015, à Ouagadougou, la 2e réunion du Comité national de pilotage de la lutte contre le paludisme. Il s’est agi principalement de l’organisation de la revue des performances du programme et de l’élaboration du plan stratégique 2016-2020 de la lutte contre le paludisme.

Définir les grandes orientations de la lutte contre le paludisme, suivre la mise en œuvre de ses orientations, faire le plaidoyer pour la mobilisation des ressources pour la lutte contre le paludisme et faire des recommandations pour une mise en œuvre efficace des interventions.
Voilà, entre autres, les objectifs de la 2e réunion du Comité national de pilotage de la lutte contre le palu-disme. A l’ordre du jour de cette réunion étaient inscrits plusieurs points.
Il s’agit notamment du bilan des activités au 1er semestre 2015 des commissions spécialisées, de la situation épidémiologique nationale du paludisme au premier semestre 2015 et du processus d’élaboration du Plan stratégique national de lutte contre le palu-disme, 2016-2020. L’état de mise en œuvre de la chimio préventive du paludisme saisonnier et la mise en œuvre du cours avancé de la paludologie de Bobo Dioulasso faisaient également partie des points inscrits à l’ordre du jour.
Le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme, Yacouba Savadogo, a décliné les différents axes de la lutte contre le paludisme. Il s’agit de la prise en charge de la prévention, du suivi- évaluation et de la communication.

Plus de 3000 décès pour l’année 2015

Selon des données statistiques de 2014 des services de santé, le paludisme a représenté le premier motif de consultation, d’hospitalisation et de décès avec respectivement des taux de 54%, 57% et 30%. La rencontre a été l’occasion pour le coordonnateur de revenir sur ces statistiques. Il en a profité pour déterminer le nombre de décès, la situation actuelle et l’orientation à donner au programme afin que la lutte soit plus efficace. En ce qui concerne l’état actuel du paludisme au Burkina Faso, il a fait savoir qu’il y a environs 8 millions de cas, avec plus de 3000 décès pour l’année 2015. Au regard de cette tendance, il a invité chacun à fournir plus d’efforts afin que le personnel soit mieux orienté. La plupart des décès sont causés par les cas graves. Pour réduire cela, Yacouba Savadogo a souhaité la dotation des centres de santé en kits et la prise en charge des malades. Il a, par ailleurs, rappelé que cette rencontre se tient dans un contexte marqué au plan mondial par le Plan stratégique mondial de lutte contre le paludisme qui vise à l’horizon 2030, une réduction de 90% du nombre de cas. Pour ce qui concerne l’Afrique, le coordonnateur a noté que le Plan stratégique africain de lutte contre le palu-disme est plus ambitieux que le plan mondial. « Ce plan vise zéro cas de paludisme en 2030 en Afrique », a-t-il indiqué. En ce qui concerne le Burkina Faso, le coordonnateur a indiqué que le programme est en train d’être revu. « A l’issue de cette revue, nous allons avoir des recommandations fortes, afin de mieux affilier notre stratégie de lutte à travers le Plan stratégique national de lutte contre le paludisme qui va se décliner de 2016 à 2020 », a-t-il ajouté. Plusieurs actions ont été entreprises. En effet, Yacouba Savadogo a fait savoir qu’au niveau du volet prévention, il y a l’utilisation de moustiquaires imprégnées, le traitement préventif chez la femme enceinte et la chimio prévention du paludisme qui consiste à donner des médicaments aux enfants de moins de 5 ans. Il a souhaité qu’il y ait plus de districts sanitaires afin de réduire de façon significative le nombre de cas de paludisme au Burkina Faso1