Le candidat de l’Union pour le progrès et le changement, Zéphirin Diabré, a fait le plein du stade municipal, le mercredi 25 novembre 2015, à l’occasion de son meeting provincial. Soutenu par la coalition Zeph 2015, l’ancien chef de file de l’opposition burkinabè s’est dit confiant quant à son élection à Kosyam au soir du 29 novembre 2015.
Plein comme un œuf, le stade municipal a refusé du monde à l’occasion du meeting du candidat de l’UPC. L’entrée de Zéphirin Diabré, accompagné de son épouse, des responsables des partis politiques soutenant sa candidature et des ténors de l’UPC, a été triomphale. Les militants scandaient à tue tête le refrain ‘’ Prési, Prési ‘’. C’est à 16h30 mn que le jamborée politique a commencé avec l’exécution de l’hymne du parti du lion appelée hymne de la victoire. Le mot de bienvenue a été prononcé par Rabi Yaméogo, président du comité d’organisation. Sans langue de bois, il s’est attaqué ouvertement aux bonzes du MPP que sont Simon Compaoré, Salif Diallo et Roch Marc Christian Kaboré, désignés comme des gens qui ne peuvent plus rien apporter au Burkina en termes de développement économique et social. Rabi Yaméogo a laissé entendre que si l’UPC accédait au pouvoir, il allait mettre en prison tous ceux qui ont été auteurs ou complices de crimes économiques. Il a terminé son intervention en soutenant que le pouvoir appartenait au lion et que l’on ne pouvait pas le lui voler. Son discours, en langue nationale mooré, a été interrompu, à maintes reprises, par une salve d’applaudissements.
A sa suite, c’est Mme Korbéogo, la représentante des candidats du Kadiogo qui s’est adressée au public. « Nous sommes mobilisés depuis le 8 novembre pour la victoire de Zeph », a-t-elle relevé d’emblée avant de traduire sa joie au regard de la grande mobilisation au stade. « Vous n’avez pas pris des t-shirts, des sacs de riz, des cartons de sucre pour faire le déplacement de ce soir », a-t-elle crié.
« Le hurlement de l’hyène ne peut pas empêcher le lion de l’attraper », Poé Naaba
Le Poé Naaba, candidat pour les législatives sur la liste nationale de l’UPC, s’est, lui, voulu très incisif. Il a laissé entendre que les jeunes du Kadiogo étaient prêts pour un vrai changement. En langue nationale mooré, il s’est lui aussi attaqué frontalement à ses adversaires politiques, tout en invitant les militants à se détourner de la corruption électorale. Jean Hubert Bazié, au nom de la quinzaine de partis qui soutiennent Zéphirin, a laissé entendre que le Burkina a montré qu’il a un grand destin et que pour cela il fallait un grand homme pour le diriger. Selon lui, Zéphirin Diabré incarne les qualités de cet homme. Jean-Hubert Bazié a relevé que c’est leur candidat qui a permis au Burkina de réaliser l’une de ses plus belles victoires, à savoir, l’insurrection populaire.
Le moment tant attendu a été l’allocution de Zéphirin Diabré qui n’a pas caché sa joie au regard de la grande mobilisation des militants au stade municipal. « Nous avons sillonné 42 provinces du Burkina pour montrer que nous sommes proches des Burkinabè et pour recueillir leurs préoccupations », a-t-il soutenu. Selon lui, la victoire, au soir du 29 novembre, est inévitable car partout où il s’est rendu les populations sont sorties massivement. « On dirait des génies qui sont venus de partout », a-t-il ironisé. « Nous allons faire un coup KO. La démonstration magistrale du stade municipal vient de le prouver », a-t-il lancé. Zéphirin Diabré a fait un petit rappel de l’histoire politique du Burkina en relevant qu’il s’est battu au CFOP contre la mise en place du Sénat et la modification de l’article 37. Mais, aujourd’hui, a-t-il dit son leitmotiv est de construire le Burkina du vrai changement. « Il y a des gens qui veulent que le Burkina bascule mais nous allons leur barrer la route », a dit Zéphirin Diabré avant de lancer des piques à ses adversaires.
« Je ne sais pas si un élève de CP1 ou de CM2 qui a écrit leur programme »
Zéphirin Diabré a soutenu lors de son speech qu’il y a certains candidats à la présidentielle qui sont d’office disqualifiés pour être président parce qu’ils ne sont pas capables d’écrire un programme de société alors qu’ils ont des anciens chefs d’institutions avec eux. « J’ai comparé leur programme avec celui de Blaise Compaoré, en 2010, c’est même pipe même tabac », a dit Zéphirin Diabré. Celui-ci a aussi laissé entendre qu’il voulait parachever le travail accomplit par le président Thomas Sankara en revalorisant la culture burkinabè désignée sous le vocable de ‘’Burkimdim’’. Avant de terminer son allocution, Zéphirin Diabré a invité ses militants à ne pas céder à la provocation de ses adversaires politiques qui multiplient des sorties, ces derniers temps, pour le dénigrer. « Une fois à Kosyam, je serai votre âne », a-t-il lâché sous les applaudissements des milliers de militants sortis le soutenir1