Après l’adoption de cette loi, s’est ensuivie celle de la loi portant attribution, composition, organisation et fonctionnement de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC). En effet, celle-ci, composée de 69 articles consiste à conformer l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE) aux dispositions de la loi n°004-2015/CNT du 3 mars 2015 portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso et aux conventions et principes internationaux, relatifs à la lutte contre la corruption. A cet effet, la relecture de la loi portant création de l’ASCE a permis à la représentation nationale de proposer un changement de la dénomination de l’institution, de l’ouverture de l’ASCE-LC à d’autres structures de l’Etat, au secteur privé et à la société civile, des modalités de recrutement des membres de l’ASCE-LC, des délais de prescription pour les infractions en matière de corruption. Ce faisant, la loi évoque les concepts liés aux missions et attributions de l’ASCE-LC, à la composition, l’organisation et le fonctionnement de l’institution. Luc Marius Ibriga, Contrôleur général d’Etat s’est réjoui des innovations apportées par le CNT à sa structure l’ASCE en ce sens qu’elle sera accessible à toutes et tous et que le Contrôleur général d’Etat ne sera plus nommé de façon discrétionnaire par l’exécutif. « Il sera nommé après appel à candidature. Aussi, les Contrôleurs d’Etat auront le statut de police judiciaire c’est-à-dire que les actes qu’ils vont poser, permettront de saisir la justice et peuvent perquisitionner, entendre des personnes et permettre des garde-à-vue. En plus deux nouveaux emplois seront créés au niveau de l’autorité supérieure du contrôle d’Etat à savoir l’emploi d’assistant vérificateur et l’emploi d’enquêteur », a-t-il dit1