Dans le cadre des relations de coopération entre l’armée américaine et celle du Burkina, des ophtalmologues militaires américains en collaboration avec ceux du Burkina, ont mené, du 28 août au 19 septembre 2012, une campagne d’opération de la cataracte à Bobo-Dioulasso. Le bilan de cette campagne, dressé à l’infirmerie du camp Ouezzin, fait état de plus de 200 personnes qui ont recouvré la vue.
Ils étaient 300 personnes présentant des problèmes de vision à être sélectionnées par les techniciens de l’œil. Parmi elles, 200 personnes ont pu suivre l’intervention et ont toutes recouvré la vue. Les 100 autres ont été soit orientées vers d’autres services parce que ne présentant pas de cataracte, soit ont bénéficié de verres ou autres produits pour corriger les anomalies qu’elles présentent selon les responsables de la campagne. De l’avis du médecin colonel Carlton Casey, chef de mission de l’armée américaine, la plupart des cas de cécité visuelle sont liés à la cataracte qui demeure donc une question d’envergure générale. Dans le monde entier, environ 80 millions de personnes seraient atteintes de la cataracte, selon le chef de mission. Ce qui constitue, a-t-il dit, un problème de santé publique. Il a précisé que leur mission était articulée autour de trois points essentiels : aider les malades atteints de la cataracte à recouvrer la vue, former le personnel soignant de l’armée burkinabè à la maîtrise des nouvelles technologies d’opération de la cataracte sans suture et renforcer le lien de coopération militaire entre les deux pays. A l’en croire, cette campagne d’extraction capsulaire de la cataracte n’est pas la première action visible. « Bien que beaucoup d’autres personnes soient restées encore dans l’attente de ce traitement, nous pensons que cet exercice constitue un pas dans la bonne coopération. Le travail des militaires américains au Burkina n’est qu’une partie d’un plan stratégique global lancé par l’ambassade des Etats-Unis à Ouagadougou dans le but de renforcer les capacités, de promouvoir les institutions démocratiques et d’aider les Burkinabè à construire un avenir plus radieux pour le Burkina », a relevé le major Andrew Brosnan de l’ambassade des Etats-Unis. Il a, par ailleurs, loué les efforts des Forces armées nationales, pour leur sens élevé manifesté dans la recherche de mieux-être pour les populations. Le médecin colonel major George Diatto, représentant le directeur du Centre de santé des armées nationales, a aussi loué cette action de coopération américano-burkinabè dont les jalons ont été posés en 2009 à Ouagadougou au Centre de lutte contre la cécité. Le traitement de la cataracte, a-t-il confié, coûte en moyenne 75 à 100 mille F CFA dans les centres sanitaires publics et 150 à 200 mille F CFA dans les établissements sanitaires privés. Cependant, cette campagne a offert ses services gratuitement à tous les patients, a-t-il affirmé. Le médecin colonel Jean Diallo, ophtalmologue de l’infirmerie militaire, a rassuré que les nouvelles techniques d’extraction capsulaire de la cataracte qui leur ont été enseignées pourraient être bien appliquées avec le matériel dont ils disposent. Toute chose qui permettra de faire face à ce mal courant des personnes âgées. Ces propos ont été appuyés par le chef d’état-major général des armées (CEMGA), le général de brigade Honoré Nabéré Traoré, qui a soutenu que l’ensemble des techniques reçues pourraient bien servir au peuple burkinabè. Il a remercié tous les techniciens burkinabè et américains pour les efforts consentis qui honorent la diplomatie des deux pays.