La présidente du Parti pour le développement et le changement (PDC), Saran Séré/ Sérémé, candidate à l’élection présidentielle du 29 novembre, a présenté son projet de société le lundi 23 novembre à la population de Tenkodogo dans la région du Centre-Est.
Malgré le retard accusé pour la tenue de son meeting, prévu pour 9h, Saran Séré/ Sérémé, présidente du Parti pour le développement et le changement (PDC), candidate à l’élection présidentielle du 29 novembre, vêtue d’une tenue traditionnelle, a été accueilli avec triomphe à 15h sous un tonnerre d’applaudissements, avec le sourire aux lèvres à la vue de la mobilisation amassée à Place de la Nation, lieu choisi pour tenir le meeting. C’est devant un public du chef-lieu de la région du Centre-Est, Tenkodogo, en majorité des femmes et des jeunes, qu’elle a expliqué son programme de société. Un projet de société qui aborde les questions de santé, de l’éducation, de l’emploi surtout pour les femmes à travers la création de banques spécifiques pour la création des activités génératrices de revenus (AGR), etc. «Saran Sérémé ne cherche pas à être un homme et à porter une culotte. Avec son pagne, sa spatule, elle peut mener tous les combats nécessaires. Elle n’a pas besoin de pistolet, car, face aux chars et aux armes, la spatule a fait le reste», a-t-elle soutenu. Selon elle, une mère est capable de manger les os et donner la chaire de la viande à son mari et aller au sacrifice suprême. L’exemple a été donné quand des gens ont décidé de tirer sur les enfants le 28 octobre 2014. Les femmes sont sorties pour dire non à cette dérive politique qui allait amener un chaos et la mort des milliers d’enfants. «Celui qui n’a pas compris cela, sortira par la fenêtre de l’histoire», a-t-elle martelé. Elle affirmé continuer à se battre pour la vérité, pour l’encrage démocratique, pour que la paix règne au Burkina Faso. «Nous ne voulons plus d’un système ou le fait majoritaire brille, d’un système ou l’exécutif utilise l’Assemblée nationale comme une caisse de résonnance, d’une justice non indépendante qui ne sait qu’être le bras armée de l’administration, d’une administration politisée où les hommes ne sont pas nommés à leurs places. Nous ne voulons plus voir une femme mourir en donnant la vie. Je suis une mère et j’ai ma sensibilité de mère», a poursuivi l’«amazone du Sourou». Au-delà de l’alternance, Saran Sérémé dit ne pas vouloir seulement changer d’hommes ou de femmes au pouvoir, mais de changer les habitudes et les mentalités. Elle s’engage à combattre la corruption, à s’appuyer sur l’agriculture pour booster le développement en créant des industries de transformation. Outre la présentation de son programme, elle a indiqué être venue à au Boulgou, pour avoir la bénédiction de la population et un besoin de bénédiction des enfants, des femmes, des anciens et des jeunes afin d’accéder au palais de Kosyam au soir du 29 novembre 2015. Une assurance lui a été faite à travers de la forte démonstration de la population, des prestations de danse des troupes Warba et de Zooga de Ouéguédo, d’artistes musiciennes dont Abiba Wassin, Wédra, de l’ivoirienne Fashion et un cadeau de bélier et de poulets blancs.
Saran Sérémé appelé au chevet des femmes
Connaissant bien les remèdes aux difficultés du peuple burkinabè, la représentante des femmes Samo de Tenkodogo, Virginie Toé a du haut de la tribune, interpelé Saran Sérémé sur leurs préoccupations suivantes : L’amélioration du niveau d’instruction des femmes ; la lutte contre l’analphabétisme qui est handicap majeur pour ses sœurs en zone rurale ; la réduction de la mortalité infantile dans les centres de santé ; l’accessibilité des soins gratuits surtout pour les femmes et les enfants de moins de 5 ans et faire de la lutte contre le paludisme son cheval de batail. Les femmes ont souhaité la création des centres d’accueils pour les enfants de la rue ; d’emplois pour les jeunes ; la sécurité des personnes et des biens. Les femmes s’engagent en outre à faire de leur idole, la maman des orphelins et des déshérités, des personnes vivant avec un handicap, des sages et feront d’elle la maman du peuple burkinabè au soir du soir du 29 novembre 2015.
Bougnan NAON