Le sélectionneur des Etalons, Gernot Rohr, serait-il sur la sellette ? Tout porte à le croire. Son employeur, la fédération burkinabè de football, opté de se séparer de son technicien, mais aurait décidé d’adopter une attitude attentiste pour le moment.
Le climat s’est-il subitement dégradé entre la fédération burkinabè de football et le sélectionneur des Etalons ? C’est en tout cas, les nouvelles qui nous sont parvenues. Après la qualification de l’équipe nationale pour le dernier tour qualificatif de la coupe du monde 2018, au vu de la prestation d’ensemble du onze national en particulier et même de sa gestion du groupe en général, la Fédération burkinabè de football ne serait pas convaincue de la capacité technique et managériale de son entraîneur à diriger l’équipe.
C’est ainsi que 2 jours après la qualif face aux Ecureuils du Bénin, soit le jeudi 19 novembre, l’équipe fédérale se serait réunie autour de son président Sita Sangaré pour statuer sur le sort à réserver au technicien franco-allemand.
On lui reprocherait, entre autres, la non-maîtrise de son groupe. L’on douterait même de sa qualité de meneur d’hommes, d’imprimer une rigueur à son équipe. Pourtant ce sont des atouts qui avaient milité pour son recrutement il y a 6 mois. Aujourd’hui, Sita Sangaré et les siens ont-ils admis s’être trompés sur le compte de Rohr ?
En tout cas, les avis seraient divergents sur l’éviction du coach. Ceux qui étaient pour son limogeage seraient prêts à confier les Étalons à un autre technicien et ce dernier s’appuierait sur les journées FIFA de février pour tester le groupe Etalons à travers des matches amicaux en attendant les éliminatoires de la CAN 2017. Les opposants à un départ précipité de Gernot trouveraient, eux, l’indemnité de licenciement trop élevée.
C’est vrai qu’en termes de contrat d’objectif (qualification à la CAN 2016 et au mondial 2018) le coach est toujours sur la voie, mais tout compte fait, la fédération ne compterait pas attendre que son employé échoue avant d’en tirer les conséquences, auquel cas, elle risquerait, elle aussi, d’en faire les frais. Le moins que l’on puisse dire est que le couperet menace de tomber sur l’entraîneur. Jusqu’à quand le suspense durera-t-il ? Attendons de voir.
Kader Traoré