Alors que l’on amorce la dernière ligne droite pour l’élection présidentielle, la candidate Françoise Toé décide d’innover et de rencontrer la presse dans un restaurant de Ouagadougou le dimanche 22 novembre 2015. Avec ses proches collaborateurs, la candidate soutenue par le MLN-BF a échangé et dîner avec une quinzaine de journalistes nationaux et internationaux.
Françoise Toé n’est pas une novice en politique. Elle a tenu à rappeler aux journalistes qu’elle milite depuis plusieurs décennies au sein du MLN et du PDP/PS toujours aux côtés du Professeur Joseph Ki-Zerbo dont elle revendique l’héritage politique. Répondant à une question, elle a rappelé qu’elle a été désignée comme candidate du PDP/PS, avant que des frondeurs qui ont d’ailleurs été exclus du parti, ne décident de soutenir un autre candidat. Elle se dit cependant soutenue par la majorité de ses camarades du PDP/PS, dont beaucoup ont rejoint la bannière du Mouvement de Libération Nationale, (MLN) dont elle porte les couleurs en candidate indépendante.
Dressant un bilan à quelques jours du scrutin, Françoise Toé a déjà couvert 30 provinces et n’entend pas s’arrêter là. Elle a cependant regretté que certains partis politiques ne respectent pas le code de bonne conduite que tous ont pourtant signé. La candidate accuse à demi-mot les militants de camps adverses d’avoir arraché des affiches à son effigie et du MLN. Elle a reconnu ne pas avoir les moyens colossaux de certains de ses concurrents mais mise sur son discours franc et intègre. « Je suis pleinement satisfaite de la mobilisation des femmes et des hommes au cours de mes meetings et Assemblées Générales », conclut-elle sur ce chapitre.
Les échanges ont également concerné le système éducatif burkinabè, notamment l’université de Ouagadougou dont la mauvaise gestion met plusieurs générations de Burkinabè en retard de l’avis de Françoise Toé. Elle entend construire plus d’infrastructures, repenser le système LMD et surtout offrir beaucoup plus de bourses aux étudiants car, comme elle se plait à rappeler, tous les cadres et dirigeants du Burkina aujourd’hui ont tous bénéficié de bourses qui leur ont permis de faire des études et d’être ce qu’ils sont aujourd’hui. Françoise Toé trouve donc absurde et injuste qu’aujourd’hui, la bourse ne profite qu’aux enfants de riches au détriment d’enfants de famille modestes mais pourtant méritants. Elle veut donc remettre le système sur ses pieds et mettre fin à cette injustice si les Burkinabè lui font confiance au soir des élections.
Lutter contre les accidents mortels de la circulation, c’est l’un des points saillants du programme de Françoise Toé, qui a suscité l’intérêt de la presse. Elle entend pour ce faire instaurer des cours de code de la route dès l’école primaire, mais également pour les adultes qui roulent avec des engins à deux roues dont la conduite ne nécessite pas de permis de conduire. Enfin, Françoise Toé dit vouloir œuvrer pour apporter plus d’égalité entre les hommes et les femmes, notamment pour une harmonisation des salaires.
Les échanges se sont poursuivis autour du buffet dinatoire jusqu’à 22h30 avant que la candidate indépendante se retire en serrant les mains des journalistes en leur donnant rendez-vous pour le meeting le lendemain soir (NDLR : 23 novembre) à Bobo Dioulasso.
Correspondance particulière de J.D