Présidentielle:«Avocat de la paysannerie», «Leader de la jeunesse», «Défenseurs des valeurs nationales»… les «atouts» de nos candidats

Article

Politique

Publié le lundi 23 novembre 2015 | AIB

© aOuaga.com par Séni Dabo
Municipales partielles à Ouagadougou : les électeurs de l`arrondissement 4 accomplissent leur devoir
Dimanche 23 février 2014. Ouagadougou. Les électeurs de l`arrondissement 4 ont pris d`assaut les bureaux de vote pour accomplir leur devoir civique dans le cadre des élections municipales partielles

Ouagadougou - Salvador Yaméogo se définit comme «le candidat du compromis dynamique», Me Issaka Zampaligré celui de la paysannerie. Tahirou Barry compte réhabiliter «nos valeurs nationales» et Victorien Tougma se voit «le leader» d’une nouvelle génération. Ces quatre candidats à la présidentielle ont encore quelques jours pour vanter «leurs atouts» auprès de l’électorat burkinabè.

«Je suis le candidat de la raison, le candidat du compromis dynamique entre la nécessité de ce qui a fait la grandeur ce pays et la nécessité de tourner une certaine page pour aller de l’avant», a affirmé dimanche soir Salvador Yaméogo sur la télévision publique BF1.

M. Yaméogo qui livrait des atouts à même de le faire élire à la présidencielle du 29 novembre prochain, a vu la candidature de certains de ses collègues de l’ex majorité rejetée, pour avoir soutenu en 2014 le projet de révision de la Constitution qui a emporté l’ancien régime.

«Un vaste chantier s’ouvre» au Burkina Faso et pour qu’il aboutisse, «il ne faut rater le moment précis des fondations», c’est-à-dire «de la réconciliation, de l’acceptation de l’un de l’autre, du partage et de la solidarité», a préconisé le fils du père de l’indépendance.

Pour le candidat Victorien Tougma, «l’Afrique n’a pas eu les hommes qu’il fallait au grand rendez-vous (et) notre génération doit prendre toute sa part de responsabilité».

«Mon premier atout ce sont les Burkinabè, c’est un peuple valeureux. Malheureusement ils ont manqué de leader», a-t-il estimé avant de plaider pour un développement à l’échelle régional et panafricain.

M. Tougma a également promis de mettre fin à l’impunité en créant des tribunaux spéciaux de répression des crimes économiques et de sang.

Me Issaka Zampaligré veut rendre justice au monde paysan, car il estime que les ruraux qui contribuent eux aussi à la formation du PIB ne sont pas suffisamment pris en compte dans les projets de développement.

«Je dis à mes électeurs que notre avenir se trouve au village. J’ai décidé de doter chacune des familles villageoises d’une charrue qui va remplacer la daba et à chacun des 8000 villages, un tracteur qui sera géré en commun pour atteindre l’autosuffisance alimentaire», a assuré le candidat.

Me Zampaligré a aussi invité les Burkinabè à «s’aimer véritablement», car il estime que «c’est de cette façon que nous mettrons au chômage les professionnels de la vie politique».

Tahirou Barry voit en lui deux atouts majeurs: «la préservation des valeurs essentielles de notre nation» et «la constance d’un homme politique».

Celui qui a été débouté dans son projet de loi visant à réprimer l’homosexualité au Burkina Faso, soutient que son parti «veut réhabiliter les valeurs de solidarité agissante, de liberté responsable, de probité, d’honnêteté et d’intégrité qui sont entrain de mourir».

«La constance est un critère essentiel de crédibilité d’un homme politique», a affirmé M. Barry, qui se dit satisfait de son «humble contribution» à la défense des idéaux de son parti depuis 1999.

Ces quatre candidats à la présidentielle réagissaient dimanche soir sur invitation du Centre for democracy and development (CDD) West Africa, basé au Nigéria, et du Centre pour la gouvernance démocratique du Burkina Faso. Les candidats Ablassé Ouédraogo, Me Bénewendé Sankara et Zéphirin Diabré n’ont pas pu faire le déplacement.

Ces deux structures leur ont surtout demandé de défendre leurs projets de société en matière de santé, d’éducation, d’eau, d’emploi et d’énergie, des priorités pour les Burkinabè selon les enquêtes Afrobaromètre.

Les candidats Saran Séré Sérémé, Boukari Ouédraogo dit Tintin, Jean-Baptiste Natama, Françoise Toé, Ram Ouédraogo, Roch Marc Christian Kaboré et Adama Kanazoé s’étaient déjà prêtés au même exercice samedi soir.

Agence d’Information du Burkina

Tilado Apollinaire ABGA