Ouagadougou - Les contrôles d'identité seront désormais organisés « de jour comme de nuit » par les forces de sécurité, a annoncé lundi, le département en charge de la sécurité du Burkina Faso, confronté comme ses voisins du sahel à la menace des terroristes.
Cette décision intervient plus d'une semaine après l’attaque terroriste d’un hôtel à Bamako (Mali) qui a fait 21 morts et plusieurs blessés.
Dans un communiqué le ministère en charge de la Sécurité a invité par conséquent les populations à se munir en permanence de leurs pièces d'identité.
Les autorités ont en outre invité au respect du couvre-feu (01H à 04H du matin) instauré depuis le coup d’Etat manqué du 16 septembre, toujours en vigueur sur toute l'étendue du territoire national.
Mi-octobre, le gouvernement burkinabè a pris deux décrets portant création d’un Conseil de défense et de sécurité nationale (Cndsn), ainsi que d’une Agence nationale de renseignement pour la sécurité (Anrs), pour lutter contre la montée de l’insécurité.
Ces deux institutions placées sous la tutelle du président de la République seront dirigées par un officier nommé en Conseil des ministres.
Dans un communiqué conjoint, les ministères en charge de la Défense, des Transports et de la Sécurité du Burkina Faso ont interdit aux véhicules aux vitres teintées ou sans plaque d’immatriculation de circuler.
Face à l’insécurité grandissante, le chef d’état-major des armées, le général Pingrenoma Zagré, avait déclaré en juillet dernier que la menace djihadiste sur le Burkina Faso était "une réalité qui n’est pas nouvelle".
Trois gendarmes burkinabè ont été tués le 9 septembre dernier dans l’attaque de leur poste à Samorogouan, près de la frontière malienne, par une cinquantaine d’hommes armés non encore identifiés.
Des charges explosives avaient été découvertes à une dizaine de kilomètres du lieu de l’attaque.
Des hommes lourdement armés avaient attaqué la mine de manganèse de Tambao, avant d'enlever un Roumain chargé de la sécurité des lieux, alors qu’en fin juin, le poste de douanes de Déou, toujours dans le nord du Burkina Faso, frontalier avec le Niger et le Mali, avait aussi été attaqué à la kalachnikov, rappelle-t-on.
Agence d’Information du Burkina
ndt/