« Mesdames et messieurs, bonsoir et bienvenue sur le plateau de l’émission « Un candidat, un programme ». Nous recevons ce soir Ram Ouédraogo, le candidat du Rassemblement des écologistes du Burkina Faso », débute le présentateur Rémi Dandjinou, vendredi aux alentours de 21h, comme prévu par la RTB depuis le début de la campagne électorale.
Le réalisateur change alors de caméra pour présenter l’aspirant au fauteuil présidentiel, et le téléspectateur découvre… une chaise vide ! « Il aurait dû être sur le plateau à cet instant, malheureusement il n’est pas là. Le Conseil supérieur de la Communication a contacté son chargé de communication, qui a signifié que le candidat était actuellement en campagne dans la Boucle du Mouhoun. Vous n’aurez donc pas le programme de Ram Ouédraogo ce soir sur votre antenne. Mesdames et Messieurs, merci et bonne suite sur la Télévision du Burkina. » Fin d’émission. 1’32’’, générique compris.
Après un tel lapin, pas sûr que le 29 novembre soit encore « la bonne » pour « le candidat de la proximité » qui, depuis près de 20 ans, tente régulièrement sa chance dans la course à la magistrature suprême… Cette situation est symptomatique de la souffrance des animateurs des émissions parrainées par le CSC sur la RTB. Ceux-ci peinent à avoir parfois des interlocuteurs sur leur plateau et Ram est loin d’être le premier. Haro sur les candidats absentéistes !
«J’étais à trois jours de devenir président du Faso…»
Au cours d’une conférence de presse animée le samedi 21 novembre dernier à Ouaga, le candidat à la présidentielle Zéphirin Diabré s’est prononcé sur sa prétendue participation au coup d’Etat de Gilbert Diendéré, une information qui fait le buzz depuis quelques jours sur Internet. «Le net est devenu un boulevard sur lequel on rencontre n’importe quoi. Quelle absurdité ! Moi qui étais à trois jours de devenir président du Faso… S’il y a quelqu’un qui a perdu dans cette affaire-là, c’est bien moi. C’est peine perdue. C’est vraiment peine perdue. Si on devait faire sortir des tracts sur les uns et les autres, rien que les dossiers que les uns et les autres ont laissés les disqualifieraient déjà... Cela montre surtout qu’il y a la panique et la fébrilité dans certains camps», a-t-il lancé.