Le ministère de la Communication, chargé des Relations avec le Conseil national de la Transition, a porté à la connaissance des populations de Bobo-Dioulasso, le 20 novembre 2015, les grandes lois et politiques adoptées pendant cette période transitoire.
Une conférence publique pour faire le bilan d’un an de la Transition et aussi soumettre à l’appréciation des populations, les grandes politiques publiques initiées en 12 mois d’exercice. Cela a eu lieu à Bobo-Dioulasso, à l’initiative du ministère de la Communication, chargé des Relations avec le Conseil national de la Transition. Pour le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Frédéric Nikiéma, l’un des objectifs majeurs que s’est assignée la Transition au lendemain de l’insurrection est en train d’être atteint, avec l’organisation des élections présidentielle et législatives, le 29 novembre 2015. « Aujourd’hui, nous avons amorcé depuis 14 jours la ligne droite vers ce dernier acte de notre processus de la Transition, les élections présidentielle et législatives que nous souhaitons libres, transparentes, équitables et apaisées », a affirmé le ministre. Il a alors invité le peuple burkinabè, particulièrement les jeunes, à participer activement à ces consultations, « les premières véritablement démocratiques ». Les autres missions de la Transition qui ont connu des niveaux d’exécution appréciables, à l’entendre, ont porté sur le renforcement de la défense et de la sécurité, la réforme de la justice et la consolidation des acquis sociaux. Ainsi, dans le domaine de la sécurité, le ministre de la Communication a souligné en termes d’acquis, le renforcement de l’autorité de l’Etat, la couverture sécuritaire des sites miniers, l’appui à la sécurisation des élections et le renforcement des effectifs des forces armées. Les acquis sociaux, eux, ont concerné la baisse du prix du carburant, l’instauration de la journée continue, la mise en œuvre du Programme socioéconomique d’urgence de la Transition. Sur le plan de la justice, les résultats probants sont relatifs notamment la réouverture du dossier Thomas Sankara, les états généraux de la justice. Le porte-parole du gouvernement a souligné que le processus de la Transition a cependant été émaillé de difficultés. Il s’agit des grèves et manifestations diverses, l’interruption du processus par l’ex-Régiment de la sécurité présidentielle et les interpellations parfois jugées sélectives. Pour le ministre de la Communication, beaucoup reste à faire et il revient aux nouvelles autorités qui seront élues après le 29 novembre 2015, de poursuivre le chantier entamé par la Transition. Pour cela, il a invité le peuple burkinabè à s’impliquer dans les jeux politiques et à plus de civisme et de patriotisme. Après le bilan de la Transition, deux autres communications ont été présentées au public. Il s’agit de la loi anticorruption présentée par le magistrat Karfa Gnanou et du pacte pour le renouveau de la justice fait par Emmanuel Ouédraogo. Le secrétaire général de la région des Hauts-Bassins, Bernard Beba, a loué les efforts de la Transition. Ces efforts, a-t-il relevé, vont permettre d’organiser des élections, ce qui va aider le Burkina Faso à amorcer une vie démocratique normale. Les participants à la rencontre ont également salué les autorités de la Transition pour leur sacrifice et émis des préoccupations dont la plupart est liée à la question de la justice.
- Adaman DRABO