Afrique
Mali: après la prise d’otages, l’emprise de la peur
Publié le lundi 23 novembre 2015 | FasoZine
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Quelques jours après la très meurtrière prise d’otages qui a replongé la capitale dans la pire des terreurs, la question qui brûle toutes les lèvres est de savoir comment Bamako peut renaître très rapidement des cendres de cette barbarie. Surtout dans un contexte où le pays avait déjà du mal à recoller ses morceaux avec la crise qu’il vit depuis plus de trois années maintenant. Avec le traumatisme que vient de lui infliger les djihadistes à travers l’attaque de l’hôtel Radisson, il y a de quoi craindre que le Mali ne soit définitivement gagné par la peur.
C’est du moins ce qui ressort des réactions des populations au lendemain d’une prise d’otages qui n’a pas encore livré ses secrets et ses complicités. Car, si des terroristes peuvent frapper aussi facilement dans un hôtel de renommée internationale, à bord d’un véhicule arborant une plaque diplomatique, c’est la preuve que la menace terroriste n’est pas à redouter seulement au Nord-Mali et précisément à Tombouctou et à Kidal. Et cela en rajoute nécessairement à la peur de voir un commando terroriste surgir de partout dans le pays.
Le pire c’est que si plus aucune localité n’est sûre au Mali, les autres pays du Sahel ont toutes les raisons de redouter ce qui est arrivé à Bamako. Une généralisation de la peur qui n’est pas de nature à rassurer les populations. Surtout que les forces de défense et de sécurité de la région ne sont pas toujours à la hauteur du défi de la lutte contre le terrorisme. Si la peur est susceptible d’être partout, il est temps de se donner les moyens de l’exorciser à Bamako et dans tout le Mali, mais aussi dans tout le Sahel.
Bark Biiga
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