CES: l’institution se dévoile à Ouahigouya

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Publié le lundi 23 novembre 2015 | Sidwaya

Dans le cadre de sa tournée, une délégation du Conseil économique et social (CES) a rencontré, le 17 novembre 2015 à Ouahigouya, les forces vives de la région du Nord. L’objectif était de décliner les missions de l’institution, de présenter le rapport public 2013 et les recommandations du forum national aux populations locales.

Après le rendez-vous manqué de 2013, le Conseil économique et social (CES) se dévoile enfin aux populations du Nord. En se rendant dans la cité de Naaba Kango le 17 novembre 2015, les émissaires du président du CES, Moïse Napon, ont dit vouloir mieux faire connaître l’institution à travers sa composition, son fonctionnement et ses missions. A en croire le chef de la délégation, Rodolphe Bambara, le CES avait organisé une tournée du genre en 2013 mais n’avait pas pu honorer le déplacement de Ouahigouya pour des contraintes de calendrier. C’est pourquoi, il a estimé que cette fois l’occasion était donnée d’échanger à bâtons rompus avec les forces vives afin de recueillir leurs contributions et suggestions susceptibles d’améliorer les prestations de l’institution. Car, a-t-il indiqué, les conseillers ont diagnostiqué un déficit de communication entre le CES et l’ensemble des citoyens. Une situation qui a fait dire à M. Bambara que nonobstant l’ancienneté de l’institution, puisque créée en 1959, elle demeure peu ou mal connue ou si elle n’est pas tout simplement ignorée. D’où ces sorties organisées dans les treize régions pour y remédier. ‹‹ Notre démarche s’inscrit aussi dans le cadre de l’apport du CES pour la promotion d’une paix durable au Burkina Faso et surtout pour des élections libres et apaisées ››, a expliqué le chef de la mission. Compte tenu du contexte actuel du Burkina avec les consultations électorales, il s’agira, selon lui, d’inviter l’ensemble des acteurs politiques à mener des actions qui contribuent à l’apaisement de la vie communautaire. En outre, il a été question de présenter le rapport public 2013 du CES et les conclusions du forum national pour la paix de septembre 2015 aux participants. Le but étant, de l’avis de M. Bambara, de susciter des débats autour des principales recommandations formulées dans ledit rapport et qui ont porté sur la question de la défiance des citoyens vis-à-vis de l’autorité publique ainsi que les résultats des travaux du forum national sur la prévention des conflits et la promotion de la paix au Burkina. Le gouverneur du Nord, Hassane Sawadogo, a salué l’initiative à sa juste valeur. ‹‹ Cette rencontre va aussi permettre de mesurer les attentes des citoyens en vue d’une meilleure définition des politiques de développement et de la promotion d’une paix durable au Burkina Faso ››, s’est-il convaincu. Selon ses dires, c’est avec satisfaction que les acteurs du Nord ont participé au forum national du CES qui a permis d’appréhender les causes des conflits, d’identifier les mécanismes de leur prévention et de formuler des recommandations pour promouvoir la paix au Burkina. Le CES est une institution qui joue le rôle de conseil du président du Faso et du gouvernement.

Mady KABRE