Dans l’optique de contribuer à la tenue d’élections apaisées et l’acceptation des résultats, le Réseau ouest-africain pour l’édification de la paix (Wanep), bénéficiant du soutien de la Commission de réconciliation nationale et des réformes (CRNR), a organisé un dialogue national les 19 et 20 novembre 2015 à Ouagadougou.
Il s’est agi de réunir différents leaders d’opinion afin qu’au sortir des travaux, l’ensemble des participants puissent parvenir à trouver une résolution permettant à lancer un appel à l’apaisement des cœurs et des esprits.
Selon les organisateurs, ce cadre se veut être « un espace de libre expression entre les différents acteurs clés afin de consolider la paix et l’unité nationale ». A l’issu des travaux, le souhait évoqué par tous est la restauration de la confiance mutuelle entre les acteurs impliqués dans le processus électoral en marche au Burkina Faso.
La signature d’une résolution pour la tenue des élections dans un climat apaisé a mis fin aux discussions qui se sont déroulées deux jours durant. De cette résolution, il ressort qu’après réflexion sur la situation nationale pouvant influencer la crédibilité des élections en cours et menacer la paix sociale au Burkina Faso, l’ensemble des participants s’engage à appeler tous les citoyens burkinabè à cultiver l’esprit de tolérance au cours des élections, à prioriser le dialogue et les voies légales pour régler les contentieux électoraux.
Par ailleurs, des recommandations pour aboutir à l’objectif fixé ont été formulées à l’endroit des pouvoirs publics, des partis politiques, de la société civile, des partenaires techniques et financiers et du peuple burkinabè. Elles peuvent se résumer en la formation des électeurs aux procédures de vote, à l’acceptation des résultats proclamés par la CENI, à l’utilisation de voies légales de recours en cas de contestation et aussi, la continuité dans l’accompagnement et le soutien du processus électoral.
Notons que ces travaux ont connu la participation d’une cinquantaine de participants dont des membres de la société civile, des partis politiques, des institutions nationales, des représentants des familles de victimes des évènements des 30 et 31 octobre 2014 et du putsch manqué du 16 septembre, des autorités coutumières et religieuses et des partenaires techniques et financiers.
Guy Serge Aka