La société civile de la diaspora Burkinabè de Côte d'Ivoire réunie au sein du mouvement du 23 novembre (N23) a invité, samedi, les autorités ivoiriennes et burkinabè à régler "diplomatiquement et pacifiquement" les supposés problèmes qui existeraient entre ces deux pays voisins.
"Depuis un certain temps, ces bruits courent, mais nous en tant que société civile de la diaspora, nous sommes dans notre rôle de lancer cet appel à l'apaisement, à la cohésion mais surtout au règlement diplomatique et pacifique de ces problèmes dont vous parler", a déclaré Moumini Pograwa, le Coordonnateur général du N23 à l'issue d'un meeting de son mouvement dans la commune d'Attécoubé (Centre-Ouest d'Abidjan) et interrogé par la presse sur les supposées conversations entre le Président de l'Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Kigbafori Soro et l'ex-ministre des affaires étrangères burkinabè, Djibril Bassolé.
"Nous invitons nos deux pays à mettre tout en œuvre pour préserver la cohésion sociale et la paix entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire. Je pense qu'on ne va pas refaire l'histoire de nos deux pays. Il appartient aux dirigeants de ces deux pays de faire en sorte que cette cohésion sociale, cette paix, cette entente et cette fraternité soient préservées quelque soit le problème qui va subsister", a-t-il poursuivi en appelant "au respect de toutes ces valeurs de paix et de vivre ensemble".
Au cours du meeting, M. Pograwa a fait le compte rendu de sa récente mission au Burkina Faso où il a rencontré les différentes candidats à l'élection présidentielle du 29 novembre prochain. "Nous avons aussi lancé un appel aux 14 candidats qui briguent le fauteuil présidentiel au Burkina Faso, pour qu'ils fassent tout pour que la cohésion sociale soit préservée, pour qu'au soir du 29 novembre les résultats soient acceptés de tous", a-t-il dit à ce propos.
La diaspora Burkinabè de Côte d'Ivoire a proposé par ailleurs, la création d'un ministère spécialement dédié aux Burkinabè de l'étranger. "Nous avons remis notre plaidoyer à chacun de ces 14 candidats que nous avons rencontrés individuellement. Dans ce plaidoyer, il est essentiellement question de la nécessité de créer le ministère des Burkinabè de l'étranger", a encore ajouté le Coordonateur général du N23.
Selon lui, "l'ensemble de ces candidat a apprécié cette démarche et nous a rassuré si jamais l'un d'entre eux venait à être élu, il allait prendre en compte cette recommandation".
LS/APA