Le candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) était face à la presse, hier vendredi 20 septembre 2015, au siège national de la campagne de son parti. Il était question du bilan des 2 semaines de campagne, du rôle de la presse, de l’interdiction des gadgets, du soutien du CDP…
Depuis l’ouverture officielle de la campagne présidentielle, le 8 novembre dernier, les 14 candidats en lice ont déjà passé 2 semaines à parcourir les 4 coins du pays à la pêche des voix. A pratiquement une semaine de la fin de la campagne et donc du scrutin présidentiel, Roch Marc Christian Kaboré, président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a animé une conférence de presse pour faire le point. Le candidat du parti du Soleil levant a confié avoir parcouru, durant ces 2 semaines, 11 régions sur les 13 que compte le Burkina Faso. « Nous sommes satisfaits de la mobilisation que nous constatons sur le terrain. Ce qui témoigne de l’engagement et de l’espoir que nous représentons pour le peuple burkinabè. Nous avons toujours, au-delà de l’exposé de notre programme, insisté sur le fait qu’il faut continuer à faire un travail de fourmi parce qu’il faut continuer à apprendre aux Burkinabè à voter », a expliqué le candidat soutenu par 17 partis et formations politiques. Toute chose qui s’explique, selon lui, par le fait que le Burkina Faso avait mobilisé jusque-là entre 2,5et 2,8 millions d’électeurs pour l’élection présidentielle. Alors qu’il y a pour cette année plus de 5 millions d’inscrits. Ce qui signifie qu’il y a plus de 2 millions de personnes qui n’ont jamais voté, donc un travail important à faire.
Pas d’attaque en dessous de la ceinture
Par ailleurs, l’ex-président de l’Assemblée nationale s’est dit « globalement satisfait » du comportement des partis politiques au cours de cette campagne. « Parfois, il y a des pics, des affiches sont déchirées çà et là. Mais, ce sont des choses qui arrivent dans toutes les campagnes et dans toutes les cités du monde », a-t-il témoigné. En outre, Roch Marc Christian Kaboré a indiqué avoir pris l’engagement de n’exposer que son programme, d’encourager ses militants et de leur demander de travailler à ce que les populations puissent aller voter. « Nous avons pris l’engagement de n’attaquer personne en dessous de la ceinture parce que nous pensons que ce n’est pas utile. Nos succès ou notre insuccès aux élections à venir, c’est le peuple burkinabè qui va le décider », a-t-il déclaré.
Revenant sur la question de l’interdiction des gadgets, le candidat du MPP a laissé entendre que c’est la première campagne politique qui sera ouverte parce qu’aucun des candidats n’a déjà assumé la fonction de président du Faso et aussi parce qu’il y a une égalité de chances dans le combat : « De ce point de vue, il faut se féliciter des règles qui ont été édictées parce que cela arrange les partis politiques ». Il a aussi confié que partout où ils sont passés, les préoccupations des Burkinabè n’ont pas évolué et restent les mêmes, à savoir les questions de santé, d’éducation, d’eau potable, de sécurité… : « Les défis sont nombreux et nous interpellent quant à la satisfaction de cette attente qui est forte tant du côté du peuple burkinabè et nous permet de prendre conscience de l’immensité de la peine ».
Sûr de sa force
Roch Marc Christian Kaboré a également estimé que, même si son parti a moins de 2 ans d’existence, il est représenté sur l’ensemble du territoire national. Donc, il a indiqué qu’il n’y a pas de raison pour eux de se mettre dans une position défaitiste. Car, s’ils se battent de façon organisée, leur objectif est de passer au premier tour dans la transparence : « En tant que candidat à l’élection, si d’aventure nous étions perdants, nous reconnaitrons notre défaite sans sourciller. Il serait souhaitable que pour les autres, on en fasse autant. Il ne s’agit pas d’anticiper sur des considérations. Car, l’intérêt que nous avons, c’est d’avoir un chef d’Etat que les Burkinabè ont choisi qui conduise le pays pendant les 5 ans à venir et qui réalise le problème pour lequel il a été élu », foi de Roch Marc Christian Kaboré.
Par rapport au soutien des autres partis politiques, le candidat du MPP s’est voulu clair : « Si d’aventure il y avait un second tour, nous n’accepterons de soutien que les soutiens des partis qui se sont battus avec nous dans le cadre de l’insurrection populaire. Nous avons dit, et c’est très clair pour nous, malgré les théorisations du Congrès pour la démocratie et le progrès, que nous n’accepterons jamais -je dis bien jamais-, le soutien de ceux que nous avons combattus hier dans le cadre de cette insurrection car, ce sera de la compromission, de la trahison vis-à-vis du peuple burkinabè »