Presidentielle du 29 novembre 2015 : les populations de Dori et de Kaya mobilisées pour accompagner Saran Sérémé à Kosyam

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Politique

Publié le samedi 21 novembre 2015 | Le Quotidien

© aOuaga.com par Séni Dabo
Organisation des élections de 2015 : le chef de l`Etat échange avec la classe politique
Mardi 6 janvier 2015. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le chef de l`Etat de la transition, Michel Kafando, a échangé avec la classe politique sur l`organisation des élections au Burkina en 2015. Photo : Saran Sérémé, présidente du Parti pour le développement et le changement (PDC)

Les militants et sympathisants du parti du cheval blanc à Dori étaient en liesse pour accueillir Saran Sérémé/Séré. Après Dori, le cap a été mis sur Kaya pour communier et permettre aux militants de s’imprégner de son programme de société.

C’est dans la ville de Arba Diallo, le défunt président du PDS/METBA que Saran Sérémé a rencontré ses militants au cours de la journée du 18 novembre 2015. Le terrain du lycée à Dori a été pris d’assaut par les jeunes, vieux et surtout les femmes pour écouter le message de la présidente du PDC. Elle a salué la mobilisation des populations de Dori. Elle a expliqué que son parti est engagé à éviter la mortalité, la néo-natale si toutefois il accède au pouvoir parce que des mesures adéquates seront prises dans ce sens pour qu’aucune mère ne meure en donnant la vie. Pour elle, Dori et toute la région regorge d’énormes potentialités surtout en matière d’élevage. Elle a pris l’engagement de valoriser les activités agro-sylvo-pastorales au profit des habitants de la région du Sahel. « La question de la maitrise de l’eau est au centre de nos préoccupations. Une fois au pouvoir, nous allons trouver une solution permanente à cela », a-t-elle dit. « Je suis venue remettre à Dori un message de paix et faire un devoir de mémoire à Arba Diallo. Dans nos tournées, les populations nous accueillent avec joie et cela est véritablement réconfortant. Sur cette terre du Burkina Faso, nous avons des femmes et des hommes intègres et dignes », a-t-elle indiqué. Elle a demandé la confiance des populations parce que, en tant que mère, elle agirait pour le bien-être et non pour se remplir les poches. « Je suis une mère, je ne fais pas de la politique politicienne, je ne fais pas la politiques pour me remplir les poches. Nous travaillerons à éviter la honte. Nous nous battrons, le cœur blanc, et nous n’avons peur de personne. Nous avons le programme d’une mère qui a accepté donner sa poitrine aux armes pour sauver ses enfants », a-t-elle souligné. Suite à l’étape de Dori, le cap a été mis sur la région du Centre-nord où le meeting régional a eu lieu à Kaya. Au grand terrain de Kaya, les militants du parti du cheval blanc étaient nombreux et clamaient des cris de victoire. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la mobilisation était monstre. C’est le même message de paix que la présidente du PDC a livré. Les populations ont promis Kosyam au PDC.
Par SRK

« Nous avons déjà un pas dans Kosyam », Saran Sérémé/Séré

L’amazone du Faso a effectué une tournée dans le chef-lieu de la région du Centre-sud dans la soirée du 17 novembre 2015 afin de prêcher le message du changement de mentalité pour un « Burkina radieux ». Les populations de Manga se sont mobilisées pour accueillir leur hôte qui ambitionne conquérir le fauteuil de Kosyam. Saran Sérémé/Séré en compagnie de son staff de campagne a rendu visite au chef coutumier de Manga qui leur a rassuré de son soutien pour une élection apaisée.

Dans sa marche pour aller à Kosyam, la candidate du parti pour le développement et le changement a tenu son tout premier meeting à Manga au cours de la soirée du 17 novembre 2015. Pour une première visite du genre, le moins que l’on puisse dire, c’est que les populations de la cité de l’épervier étaient mobilisées pour écouter le message de la dame à la « vougouri ». C’est sous des cris de victoire pour le PDC, des pas de danse traditionnelle que la patronne du parti du cheval blanc est entrée dans l’arène du meeting. Après un bain de foule rapide pour communier avec les militants, Saran Sérémé/Séré a pris place avec son staff pour prêter l’oreille fine aux doléances et aux préoccupations de ses militants de Manga. Très vite l’hymne du parti a été entonné avant que les discours des uns et des autres ne commencent. La représentante des femmes et des anciens ont égrené les besoins des populations. « Nous voulons d’un Burkina où la santé, la nourriture et l’école sont les choses les mieux partagées », a laissé entendre une militante. Lorsque le tour est venu à la présidente du PDC de répondre, elle n’a pas lésiné sur ses mots. Elle a déroulé son programme de société qui prend en compte les préoccupations à lui soumettre. « Nous œuvrerons pour combattre l’injustice à travers le développement harmonieux et équitable. En tant que mère, nous allons reformer l’école de sorte à ce qu’elle soit plus professionnalisante. Toute chose qui permettra à nos enfants d’accroitre leur employabilité. Le fait majoritaire ne va plus exister parce que nous travaillerons à équilibrer le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire. La justice dira tout simplement le droit sans ingérence de l’exécutif et le pouvoir législatif ne sera pas la boite à résonnance de l’exécutif. L’agriculture sera modernisée parce qu’il est inadmissible qu’en cette période l’agriculture soit traditionnelle avec tout simplement la daba », a-t-elle laissé entendre. Et de poursuivre : « Nous ne voulons plus de femmes qui meurent en donnant la vie ou des patients qui rendent l’âme à cause d’une ordonnance de 4000 FCFA. La prise en charge gratuite des urgences médicales sera une réalité », a-t-elle rassuré. Pour elle, la mobilisation des populations de Manga est un signe qui ne trompe pas qu’elles adhèrent au programme de société de son parti. « Nous avons déjà un pas dans Kosyam », a-t-elle lâché. L’équipe du PDC a rendu une visite de courtoisie au chef de manga. Après les salutations d’usage, le chef traditionnel a réitéré sa joie de recevoir une présidentiable. « Nous souhaitons que les élections soient apaisées », a-t-il lancé.

« Il n’y a aucun problème à ce qu’une femme dirige le pays »

« C’est un symbole fort parce que généralement les femmes ont toujours été candidates aux élections communales et législatives. On ne peut qu’être honoré de recevoir une candidate au niveau de la présidentielle. Cela est lié à l’évolution positive de la société. Nous encourageons cela et nous la soutenons dans sa démarche. Contrairement à ce qu’on croit, les coutumiers ne sont pas contre les femmes. S’il y a un problème tout de suite et que je rentre pour ressortir, ce qu’on ne sait pas, c’est que c’est une femme qui va me dire ce que je devrais. Il faut travailler à nettoyer des croyances selon laquelle, les chefs coutumiers sont contre les femmes. Il n’y a aucun problème à ce qu’une femme dirige le pays. Nous serons même fiers de cela. On ne reparlera pas de Yennega », a-t-il dit.